Malgré les déclarations réalisées la semaine dernière par le co-président stéphanois Bernard Caiazzo, au sujet d'une possible inflexion de la réforme de la Champions League prévue pour 2018-19, la nouvelle formule de la C1 semble désormais inamovible. Karl-Heinz Rummenigge, dirigeant du Bayern Munich et de l'ECA, qui a lourdement pesé sur l'imposition d'une telle réforme, estime qu'il n'y a désormais plus rien à négocier concernant la Champions League. Et Aleksander Ceferin, candidat slovène désigné comme favori pour la présidence de l'UEFA, a également indiqué dernièrement qu'il serait impossible de revenir sur les décisions déjà formellement votées.
Néanmoins, si les grandes orientations de la réforme sont déjà définies et validées définitivement, la Ligue 1 ne compte pas rester totalement immobile au cours des prochaines semaines. Alors que la mise en place d'un groupe de travail afin de défendre les intérêts de la L1 a été actée lors du dernier conseil d'administration de la LFP, les différentes familles du football professionnel français semblent déjà être tombées d'accord sur les principales mesures qu'elles réclameront à l'UEFA d'après les informations divulguées dans l'édition du jour de L'Equipe.
Comment la Ligue 1 compte défendre ses intérêts ?
A défaut de pouvoir peser sur les grandes lignes de la réforme de la C1, le football professionnel français compte influencer fortement certaines décisions à la marge qui n'ont pas encore été formellement actées. Et ces décisions concernent notamment la C3. Alors que le football professionnel français dispose actuellement d'un seul qualifié direct pour la phase de poules d'Europa League et de deux clubs accédant en phase de barrages ; la L1 souhaiterait considérablement accroître son quota dans la « petite » compétition européenne en obtenant 3 tickets directs pour les poules et un ticket supplémentaire pour les barrages. Des places qui seraient alors attribuées au 5ème du classement des coefficients UEFA et qui pourraient être grignotées au profit des grands championnats européens, assurés d'avoir 4 représentants en C1.
Outre la C3, les clubs français souhaitent également être bien représentés au sein de la nouvelle entité qui dirigera notamment les dossiers commerciaux concernant les compétitions européennes. Alors qu'un panel de dirigeants de l'UEFA et de l'ECA constituera le Board de cette structure, la France compte bien y envoyer certains de ses dirigeants. Nasser Al-Khelaifi et Vadim Vasilyev sont notamment pressentis pour intégrer cette organisation. Un représentant d'un club français accédant régulièrement en C3 pourrait également être associé à ce cortège. Enfin, certains dirigeants français seraient partisans de rouvrir des discussions au sujet de la répartition des recettes entre la C1 et la C3, afin de réduire l'écart financier entre les deux compétitions.
Pour pouvoir peser au mieux dans les discussions, les dirigeants français misent notamment sur la prochaine élection d'Aleksander Ceferin à la tête de l'UEFA. Si le dirigeant slovène ne souhaite pas s'afficher comme le candidat des petits championnats européens, il sera certainement sensible à un rééquilibrage de certains éléments afin d'apaiser un climat de tension au sein du football professionnel européen...
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