La Paris Games Week, salon du jeu vidéo, attire les plus grand noms du secteur

Le plus grand salon français consacré aux jeux vidéo, après deux années blanches en raison de la pandémie, ouvre ses portes au public ce mercredi à Paris avec la présence des principaux fabricants de consoles. Microsoft, Sony et Nintendo, seront réunis pour la première fois depuis plus de trois ans dans le même salon.
Le salon du jeu vidéo, Paris Games Week, sera inauguré mardi soir par deux membres du gouvernement, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique.
Le salon du jeu vidéo, Paris Games Week, sera inauguré mardi soir par deux membres du gouvernement, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique. (Crédits : Getty)

Si le Mondial de l'Auto n'a pas suscité l'engouement habituel des constructeurs, la Paris Games Week, salon du jeu vidéo, attire, quant à lui, cette semaine au parc des Expositions, Porte de Versailles, les principaux fabricants de consoles. Preuve de l'intérêt que la France porte à ce secteur, le salon sera inauguré mardi soir par deux membres du gouvernement, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique, avant de célébrer ses retrouvailles avec le public à partir de mercredi, et jusqu'à la fin des vacances de la Toussaint,

La pratique concerne plus de 37 millions de Français

Si la Paris Games Week n'est pas le lieu des grandes annonces de nouveaux titres, le salon reste important pour les « gamers » français, qui ont l'opportunité de tester les nouveautés de la fin d'année, comme « Just Dance 2023 ». Autres moments forts au menu de cette édition « restart » (redémarrage) : des parades et concours de cosplay (déguisements de personnages de la pop-culture), un espace dédié aux jeux « made in France » ( fait en France) et au « retrogaming » (anciens jeux), mais aussi des conférences sur les grandes thématiques qui traversent le secteur. De l'enjeu de l'accessibilité de la formation et de la diversité dans les métiers du jeu vidéo à l'importance de la mixité et de la place des femmes, dans un contexte où plusieurs « streameuses » ont crié leur ras-le-bol face aux cyberviolences sexistes et sexuelles qu'elles subissent depuis des années sur les réseaux.

Les grands salons font leur retour

Dans une tendance encore accélérée par la crise sanitaire, les éditeurs dévoilent de plus en plus leurs prochains jeux lors de leurs propres événements en ligne. Mais les grands salons mondiaux du secteur marquent leur retour, à l'instar du « Tokyo Game Show », maintenu en ligne en 2020 puis en version hybride (en ligne et en physique) en 2021, et qui s'est tenu dans sa forme classique en septembre dernier. Le plus grand rendez-vous annuel du jeu vidéo, l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles, encore annulé en 2022, va également faire son grand retour en juin 2023.

Zoom - Un marché, porté par le « free-to-play », qui pèse 300 milliards de dollars de recettes dans le monde

Avec 2,7 milliards de joueurs, le marché du jeu vidéo pèse environ 300 milliards de dollars de recettes au niveau mondial, selon une étude publiée en avril 2021 par le cabinet Accenture. Un record notamment dû aux différents modèles économiques qui se développent : premium (payant), freemium (produit proposé gratuitement en libre accès), « free-to-play » (modèle économique de développement d'un jeu par lequel les joueurs peuvent jouer gratuitement, le développement étant financé par des éléments payants associés au jeu), ou encore « play-to-earn » (le joueur est récompensé par ses performances dans le jeu). D'ici à fin 2023, ce secteur devrait même atteindre les trois milliards de joueurs. La progression de cette industrie est fulgurante et le modèle « free-to-play » (F2P) en est l'une des principales composantes. Il permet aux joueurs d'acquérir gratuitement ou à un prix infime (moins d'un euro) un jeu vidéo. S'il peut être utilisé sans dépenser un centime, de nombreuses microtransactions sont proposées afin d'améliorer l'expérience des utilisateurs. Tandis que les jeux traditionnels concentrent notamment les joueurs les plus assidus, surnommés « hardcore gamers », les jeux suivant le modèle F2P attirent un public inédit : les joueurs occasionnels, dit « casual gamers ». Un bémol toutefois à attribuer au F2P, seuls 5 à 10% des joueurs finissent par acheter des contenus additionnels, selon la Revue des médias. Ainsi, la vente de biens virtuels ne repose que sur quelques gros acheteurs, surnommés « whales » (« baleines » en français) dans le milieu. De nombreux joueurs se méfient de ce modèle économique, et certains évoquent même une « escroquerie ». Enfin, la publicité pour financer cette apparente gratuité peut dégrader l'expérience utilisateur et fragiliser l'image de marque d'un studio.

 (Avec AFP)

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