LafargeHolcim : la justice enquête sur le "financement d'entreprise terroriste" en Syrie

Cette information judiciaire, ouverte le 9 juin, vise notamment les chefs de "financement d'entreprise terroriste" et de "mise en danger de la vie d'autrui", a précisé le parquet de Paris. L'enquête devra déterminer les liens qu'a pu entretenir le géant du ciment avec plusieurs groupes en Syrie, dont l'organisation djihadiste Etat islamique, pour maintenir son activité dans le pays en guerre.
Début mars, LafargeHolcim a reconnu des arrangements "inacceptables" pour maintenir la production dans la cimenterie visée par l'enquête.

| Article publié à 8h57, mis à jour à 10h54.

L'enquête sur le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, mis en cause pour avoir indirectement financé des groupes armés en Syrie dans l'affaire de sa cimenterie de Jalabiya, a été confiée à trois juges d'instruction, a appris mardi l'AFP mardi auprès du parquet de Paris. Deux des juges sont issus du Pôle financier et un du Pôle antiterroriste, a précisé une source judiciaire à Reuters. Dans un communiqué, LafargeHolcim s'est dit prêt à coopérer avec la justice, tout en précisant ne pas avoir été contacté par le parquet sur l'affaire syrienne.

Cette information judiciaire, ouverte le 9 juin, vise notamment les chefs de "financement d'entreprise terroriste" et de "mise en danger de la vie d'autrui", a précisé le parquet de Paris. L'enquête devra déterminer les liens qu'a pu entretenir le géant du ciment avec plusieurs groupes en Syrie, dont l'organisation djihadiste Daech (acronyme arabe de l'autoproclamé Etat islamique), pour maintenir son activité dans le pays en guerre.

| Lire Les "arrangements troubles" de Lafarge avec l'Etat islamique

Des arrangement "inacceptables"

Cette ancienne cimenterie à Jalabiya avait conclu des arrangements avec certains groupes armés, dont l'Etat islamique, et des parties visées par des sanctions en 2013 jusqu'à ce que l'usine soit évacuée en septembre 2014, avait alors précisé le premier cimentier mondial. Début mars, LafargeHolcim a reconnu des arrangements "inacceptables" pour maintenir la production dans la cimenterie visée par l'enquête. Et Eric Olsen, le patron du cimentier suisse LafargeHolcim, a annoncé en avril qu'il allait quitter ses fonctions en juillet pour tenter de désamorcer le dossier syrien.

Le groupe cimentier est visé par une enquête préliminaire ouverte en octobre, suite à des plaintes d'ONG et de Bercy. L'ONG française Sherpa a déposé en novembre une plainte avec constitution civile car elle soupçonne cette cimenterie d'avoir pu contribuer au financement du terrorisme en entretenant des relations commerciales avec le groupe Etat islamique.

(avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 13/06/2017 à 9:53
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