Lips France suspend sa production d'e-liquide pour le gel hydroalcoolique

SAINT-JULIEN-DE-CONCELLES. Spécialisé dans la fabrication de e-liquide pour les cigarettes électroniques, le laboratoire nantais Lips France interrompt sa production pour se consacrer entièrement à la fabrication de gel hydroalcoolique, pour faire face à la pénurie et favoriser les gestes barrières.
« Il ne s'agit pas de surfer sur la crise, au contraire, nous proposons ce produit au tarif instauré par le gouvernement, sans faire de marge. Malheureusement, les intermédiaires, fournisseurs de matières premières ont spéculé, notamment sur l'éthanol où les prix ont presque doublé et ça s'est honteux », déplore le fondateur de Lips France.
« Il ne s'agit pas de surfer sur la crise, au contraire, nous proposons ce produit au tarif instauré par le gouvernement, sans faire de marge. Malheureusement, les intermédiaires, fournisseurs de matières premières ont spéculé, notamment sur l'éthanol où les prix ont presque doublé et ça s'est honteux », déplore le fondateur de Lips France. (Crédits : DR)

Créé en 2013, à Saint-Julien-de-Concelles, au Sud de Nantes, le laboratoire Lips France, spécialisé dans la conception et la fabrication de e-liquide (une centaine de références), a décidé d'arrêter totalement sa fabrication et d'utiliser les compétences et le savoir-faire de son laboratoire, pour la production d'une solution hydroalcoolique. « Par solidarité, explique Cédric Merino-Riocher. C'est notre contribution pour que les gens puissent faire les gestes barrières et enrayer la pandémie. Il n'y a pas assez de gel dans les hôpitaux, plus dans les pharmacies, la pénurie est nationale voire européenne. Lorsque les médias ont commencé à en parler, notre équipe a réalisé que nous étions aptes en interne à proposer une solution développée selon les normes de l'OMS.»

Certifié par l'Afnor et disposant des licences nécessaires, le laboratoire a mis à contribution ses deux docteurs en chimie pour élaborer la recette, à base d'éthanol, de glycérine, d'eau oxygénée... mise en ligne par l'OMS. Faute de trouver les flacons à poussoir habituels, l'entreprise s'est rabattue sur les conditionnements de 60 ml utilisés pour le e-liquide.

Spéculation sur les matières premières

Depuis le 16 mars, l'entreprise s'est mise en ordre de marche pour produire jusqu'à 10.000 flacons de 60 ml par jour, vendus au prix cadré par le décret pris par le gouvernement, soit 1,80 euro prix public, l'unité. « Il ne s'agit pas de surfer sur la crise, au contraire, nous proposons ce produit au tarif instauré par le gouvernement, sans faire de marge. Malheureusement, les intermédiaires, fournisseurs de matières premières ont spéculé, notamment sur l'éthanol où les prix ont presque doublé et ça s'est honteux », déplore le fondateur de Lips France.

L'entreprise livre des pharmacies locales, des distributeurs, les partenaires de la vape pour leurs besoins internes, et les particuliers via son site internet, dans la limite de 6 flacons par envoi. L'entreprise, qui a placé la moitié de son personnel au chômage technique ou en télétravail, utilise l'autre partie de son effectif pour la production dont le rythme dépendra des approvisionnements en éthanol. « Nous en avions commandé 10.000 litres, le fournisseur nous en a livré la moitié. Mais tant que l'on peut produire, on produit », assure Cédric Merino-Riocher.

Commentaire 1
à écrit le 19/03/2020 à 14:40
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Voilà une decision Republicaine qui fait du bien . Maintenant on attend que le Dandy de L'Elysée donne des instructions pour sanctionner les Spéculateurs sur l'alcool Peut être des copains du pouvoir en temps de guerre c'est Cour Martial pour Trah...

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