
"C'est pas surtout Total qui est pénalisé, c'est les Français qui bossent, c'est les Français (...) qui se lèvent plus tôt pour essayer de faire plusieurs stations-service le matin et pour pouvoir tout simplement avoir le droit de travailler", a déclaré Aurore Bergé sur BFMTV.
La patronne de la majorité présidentielle à l'Assemblée Nationale a dénoncé les conséquences de la grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant. Elle a appelé le gouvernement à accentuer la pression sur les entreprises concernées et les syndicats pour trouver une issue à ce conflit. "La pression doit être mise des deux côtés", a-t-elle estimé.
Aurore Bergé a néanmoins admis que les requêtes des salariés étaient légitimes. "Oui, on a une entreprise (TotalEnergies, ndlr) qui a réalisé des bénéfices exceptionnels. Il est légitime que les salariés demandent à bénéficier de ces résultats exceptionnels qui ont été réalisés aussi grâce à eux", a-t-elle déclaré.
"Ce qui est inacceptable c'est que ces mêmes salariés, à la demande et à la contrainte de la CGT, fassent encore une fois des grèves préventives qui ont un impact sur les français qui travaillent", a-t-elle insisté.
Les ruptures d'approvisionnement ne sont pas généralisées
"Il faut ramener les deux à la raison", a souligné Mme Bergé qui a encore réfuté toute "pénurie" sur le territoire, alors même que de nombreuses stations-service connaissent des ruptures d'approvisionnement.
"Ce n'est pas généralisé sur l'ensemble du territoire", a-t-elle argué. "Et si vous dites le mot +pénurie+, il se passe une angoisse, une peur et tout le monde qui se précipite à la station-service", a-t-elle plaidé, craignant "un effet boule de neige".
Le mouvement de grève initié il y a une dizaine de jours a été reconduit dimanche chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, générant des ruptures de stocks d'essence et de diesel en particulier dans les Hauts-de-France et l'Ile-de-France.
La plus grande raffinerie du groupe TotalEnergies, basée en Normandie, celle de Feyzin (Rhône), la "bio-raffinerie" de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) sont à l'arrêt, tout comme deux sites de l'américain Esso-ExxonMobil en Normandie et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
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