Pouvoir d'achat  : un projet de loi sera adopté en conseil des ministres avant les législatives

Le projet de loi promis par la nouvelle première ministre sera adopté avant les élections législatives (12 et 19 juin) pour pouvoir être présenté aux députés dès qu'ils seront élus, a assuré, ce lundi, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, à la sortie du premier Conseil des ministres de ce nouveau quinquennat.
La porte-parole du nouveau gouvernement, Olivia Grégoire, s'exprimait ce lundi à l'issue du premier Conseil des ministres du quinquennat.
La porte-parole du nouveau gouvernement, Olivia Grégoire, s'exprimait ce lundi à l'issue du premier Conseil des ministres du quinquennat. (Crédits : Reuters)

Tant attendu, le projet de loi sur le pouvoir d'achat "devrait être adopté en Conseil des ministres avant les élections législatives prévues les 12 et 19 juin "afin qu'il soit présenté à la représentation nationale sitôt qu'elle sera élue", a indiqué, ce lundi, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, à l'issue du premier Conseil des ministres du second mandat d'Emmanuel Macron.

Un calendrier conforme à ce qu'a annoncé la Première ministre vendredi au journal de 20 heures de TF1. Elisabeth Borne a déclaré que le premier projet de loi examiné par le Parlement issu des élections législatives du mois de juin serait consacré au soutien au pouvoir d'achat des Français dans un contexte de forte inflation. Un budget rectificatif devrait en effet être présenté peu après les législatives qui se tiennent les 12 et 19 juin.

Lire aussi :Chèque alimentation, limitation des prix de l'énergie..., Elisabeth Borne prépare un projet de loi pour soutenir le pouvoir d'achat

Un paquet de mesures

Ce projet de loi aura pour but "d'aider tous les Français à réduire leurs dépenses contraintes en agissant sur les prix. Ceux de l'énergie avec le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité. Il s'agira aussi d'agir sur le prix de l'alimentation avec le déploiement du chèque alimentaire et sur le prix du transport avec la ristourne prévue sur le carburant", a détaillé Olivia Grégoire. "En parallèle, ce projet de loi devrait permettre d'augmenter les revenus de tous les Français conformément aux engagements du président de la République", a-t-elle ajouté, admettant toutefois que "le gouvernement n' a pas le pouvoir d'augmenter les salaires des Français en appuyant sur un bouton".

"Mais le gouvernement va chercher à augmenter les prestations sociales à commencer par les petites retraites qui seront relevées à hauteur du l'inflation, et ce, dès le projet de loi de ces prochaines semaines", a expliqué Olivia Grégoire. Selon la porte-parole, "le gouvernement revalorisera le traitement des fonctionnaires avec le relèvement du point d'indice de la fonction publique". Elle a également indiqué que ces mesures de pouvoir d'achat concerneront les indépendants qui bénéficieront "d'une nouvelle baisse des leurs cotisations". Quant aux entreprises, elles "seront incitées à améliorer la rémunération de leurs salariés via la pérennisation et le triplement de "la prime macron"la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat à laquelle il faudra trouver un nouveau nom car elle ne sera plus exceptionnelle mais pérenne".

Répondre aux attentes des syndicats

Le gouvernement entend ainsi répondre aux appels des syndicats. Huit d'entre eux, représentant la fonction publique, lui ont d'ailleurs adressé une lettre ouverte mardi dernier. Dans cette missive, également destinée au président, ils insistent sur "la première des urgences (qui) est celle des salaires et du pouvoir d'achat". De son côté, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a estimé que le paquet de mesures en préparation par l'exécutif n'était pas assez ciblé. "Il faut prendre en compte ces problèmes d'inflation, mais le faire de manière beaucoup plus ciblée que ce que j'ai compris qui allait être annoncé", a-t-il déclaré sur France Inter, vendredi. "On ne peut pas se payer collectivement un ''quoi qu'il en coûte'' permanent", a-t-il fustigé.

Commentaires 2
à écrit le 23/05/2022 à 18:39
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La revalorisation des retraites était prévue pour tous les retraités pourquoi revenir sur une promesse ont se fait encore avoir J’irai voter

à écrit le 23/05/2022 à 14:34
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Un décret aurait suffit pour bloquer des prix, sans le faire payer par le consommateur par le biais d'autres moyens! L'hypocrisie et l'irresponsabilité sont de rigueur!

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