SNCF : Edouard Philippe s'attend à un débat "intense"

Edouard Philippe a dit s'attendre mardi soir à un débat "intense" autour de la réforme de la SNCF qui "commence" avec la présentation mercredi du projet de loi autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnances.
(Crédits : Reuters)

"Le débat commence, et je ne doute pas une seconde qu'il sera intense", a déclaré le Premier ministre lors de sa session hebdomadaire de réponses aux internautes sur Facebook. M. Philippe venait de recevoir pendant une heure le dirigeant de la CGT Philippe Martinez, qui venait lui présenter un contre-rapport établi par le syndicat.

Un échange "utile" et "intéressant"

Le chef du gouvernement a évoqué un échange "utile" et "intéressant", quand M. Martinez est ressorti de l'entretien en accusant le gouvernement de "choisir l'affrontement" avec les cheminots.

"On peut être parfois pas très loin sur un certain nombre d'éléments de constat. Sur des éléments de solution, je suis pas sûr qu'on puisse se rapprocher sur tous les sujets, c'est la moindre des choses que de le dire. Mais il y a aussi je crois une volonté de dialoguer en tout cas c'est ce que j'ai essayé d'expliquer à mes interlocuteurs", a déclaré le Premier ministre.

"Même quand on n'est pas d'accord, on a tout à gagner à discuter. On a tout à gagner à comprendre des arguments formulés, y compris par des gens avec qui on n'est pas d'accord" car "on peut parfois intégrer les choses et avoir une solution qui est un peu meilleure que celle qu'on aurait imaginée tout seul", a-t-il affirmé.

D'autres rendez-vous avec les syndicats pourraient suivre, a-t-il dit.

"La porte de Matignon est ouverte"

Selon Matignon, le Premier ministre "a confirmé sa méthode et sa volonté d'être à l'écoute des différentes parties prenantes de la réforme ferroviaire".

Concernant la concertation de deux mois pilotée par la ministre des Transports Elisabeth Borne, "une vingtaine de réunions a déjà eu lieu et une cinquantaine d'autres sont prévues jusqu'à la fin du mois d'avril", a-t-on précisé dans l'entourage de M. Philippe.

"La porte de Matignon est ouverte, mais les discussions de fond ont lieu au ministère des Transports", a-t-on souligné.

Les syndicats de la SNCF diront jeudi, après une réunion en intersyndicale (CGT, Unsa, SUD, CFDT), s'ils lancent une grève et quand. Une première démonstration de force est attendue le 22 mars avec une manifestation nationale à Paris.

(avec l'AFP)

Commentaires 8
à écrit le 14/03/2018 à 14:19
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Edouard nous pond une petite réformette.Martinez pousse des petits cris.Chacun dans son role de communication,et la dette de la SCNF continuera a augmenter cette année.Il faut plutot chercher du coté de l'embauche de cadres a la SNCF,dont le nombre d...

à écrit le 14/03/2018 à 10:34
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il est grand temps de réveiller les français ! sont ils devenus des moutons ?

à écrit le 14/03/2018 à 10:20
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Edouard Philippe s'attend surtout à un débat de "mou" déjà ce gouvernement ne touchera pas aux billets de transports gratuits pour ne pas froisser les cheminots cadre... Cela sera des petites retouches à coup de rustines alors que la sncf a besoin d'...

à écrit le 14/03/2018 à 9:44
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...et à titre personnel à des galères intenses au niveau des transports...:)

à écrit le 14/03/2018 à 9:28
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"une vingtaine de réunions a déjà eu lieu et une cinquantaine d'autres sont prévues jusqu'à la fin du mois d'avril", a-t-on précisé dans l'entourage de M. Philippe. Même cinéma que sur la loi travail ,réunions steriles pour satisfaire la galerie e...

à écrit le 14/03/2018 à 8:30
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Pour rétablir la compétitivité, il faut réduire les prélèvements sur les salaires à la charge des entreprises, et les reporter sur la consommation d'énergie des ménages, à niveau constant. C'est au gouvernement de proposer cette solution et de la fai...

à écrit le 14/03/2018 à 8:13
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Le problème de la SNCF, comme à AIRFRANCE et d'autres entreprises, est lié à l'application de la note n°6 du CAE pour tenir compte des retraites qu'il faut répartir sur le travail ET sur l'énergie. Qui le comprendra?

à écrit le 14/03/2018 à 8:11
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Nos terres ont été noyées pour celà, halte à la liquidation de nos barrages hydroélectriques et à leur privatisation, quel droit a l'union européenne de gérer notre sol

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