![Un report des opérations de conservation du patrimoine risquerait d'accroître les coûts nécessaires à [la] restauration du palais de l'Elysée, met en garde la Cour des comptes.](https://static.latribune.fr/full_width/645242/palais-elysee-2.jpg)
Du mieux mais des améliorations pourraient encore voir le jour. La présidence de la République a maîtrisé ses dépenses et amélioré la gestion de ses comptes en 2016 mais doit encore "poursuivre ses efforts", selon le rapport annuel de la Cour des comptes publié jeudi et remis au président de la République à trois jours de la passation de pouvoir entre François Hollande et son successeur Emmanuel Macron.
L'enveloppe de 100 millions d'euros respectée
Lors de son contrôle, la Cour des Comptes a constaté qu'"en 2016, les dépenses ont été contenues dans la limite de la dotation initiale, fixée à 100 millions d'euros contre 109 millions d'euros en 2012 (ndlr : montant décidé en loi de finances initiale)", première année du quinquennat.
Dotation loi de finances (exécution pour chaque année).
Les sages de la Rue Cambon expliquent ces économies par le fait que, "la masse salariale a baissé de 4,5%, pour un effectif de référence de 806 agents". L'institution publique a ajouté que :
"Les dépenses de déplacements du président de la République se sont élevées à 17,6 millions d'euros, en augmentation par rapport à 2015 du fait de la nature des voyages effectués cette année. [...] Les efforts de gestion ont toutefois permis de limiter le coût de ces déplacements", écrit la Cour.
Interrogation sur le financement de la rénovation immobilière de l'Elysée
Mais l'institution chargée de contrôler les comptes publics relève que ces réserves "étaient destinées à financer un important programme de rénovation immobilière" et que "le Président de la République vient de décider d'en restituer 10 millions au budget général de l'État, ce qui laisse entière la question du financement de ces travaux".
Selon elle, "la finalisation du schéma immobilier, dont le coût global atteindrait au minimum 100 millions d'euros sur sept ans, ainsi que l'engagement de travaux urgents, constituent des défis à relever rapidement".
"Un report des opérations de conservation du patrimoine risquerait d'accroître les coûts nécessaires à sa restauration", met en garde la Cour des comptes.
Par ailleurs, le président Didier Migaud a recommandé que plusieurs dépenses (sécurité de la résidence de la Lanterne ; équipements du GSPR et du commandement militaire ; réfection des parties non classées des appartements du palais de l'Alma) soient intégrées au budget de la présidence dans un souci de transparence.
(avec AFP)
Sujets les + commentés