
L'Arabie saoudite a présenté mercredi des débris de drones et de missiles qui auraient été utilisés lors des attaques contre ses infrastructures pétrolières, estimant qu'ils démontraient "indéniablement" l'implication de Téhéran.
Montrant à la presse les preuves présumées (photo ci-dessous, entre autres), un porte-parole du ministère saoudien de la Défense a parlé de 25 projectiles tirés depuis le "Nord".
"L'attaque a été lancée du Nord et était indéniablement commanditée par l'Iran. La preuve que vous avez sous les yeux le montre de façon indéniable", a conclu l'officier, écartant la piste de tirs venus du Yémen.
La France demande à voir
Plusieurs alliés des États-Unis dont la France ou le Japon demandent à voir.
"Jusqu'à maintenant, la France ne dispose pas de preuves lui permettant de dire: 'ces drones sont venus de tel ou tel endroit'," a déclaré mardi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
La France entend "établir soigneusement les faits" avant toute réaction, a ajouté mercredi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Les rebelles houtis continuent de revendiquer l'attaque
L'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite, dément toute implication dans cette attaque, menée samedi dernier, qui a réduit de moitié la production pétrolière saoudienne. Ses alliés dans le conflit au Yémen, les Houthis, ont revendiqué la responsabilité de ces raids, affirmant que dix drones avaient été utilisés.
Les raids ont provoqué une envolée des cours du brut mais Ryad a rassuré les marchés en annonçant que la production pétrolière saoudienne devrait revenir à la normale d'ici fin septembre.
Mike Pompeo a rendu visite mercredi à MBS
Des éléments tangibles de l'implication iranienne, s'ils venaient à être rendus publics, pourraient obliger Ryad et Washington à riposter, même si le président américain Donald Trump dit ne pas vouloir de guerre avec Téhéran.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo est arrivé mercredi à Djeddah pour un entretien, notamment, avec le prince d'Arabie saoudite Mohamed ben Salman en vue de coordonner une réponse aux attaques.
1) elle ne vendra pas plus de pétrole à cause de l’embargo.
2) attaquer un allié de l’Oncle Sam alors que les USA font tout pour provoquer une guerre serait se tirer une balle dans le pied.
3) l’Iran ne peut pas se permettre de perdre le soutien de la Russie ou de la Chine.
4) dernière raison et non des moindres, elle a gagné la guerre en Syrie puisque Al Assad est toujours en poste. Elle n’a donc pas besoin d’affronter directement Riyad.
Néanmoins, attaquer le site d’Aramco c’est réduire la production de pétrole, augmenter le tarif du baril et plus précisément, prévoir la diminution imminente de la ressource... ce qui accessoirement ne déplairait pas aux américains. Bref, on nous prend pour des bêtas.
Qui plus est l'Iran est acculé par les sanctions.
Tout ça ne vaut pas preuve.
Pour ce genre d’événement on connait rarement avec certitude la réalité, la suspicion planant sur les experts et les expertises.
1) rivalite au yemen (chacun soutien une faction antagoniste). Frapper l arabie, c est affaiblir l ennemi
2) les saoudiens n ont jamais fait mystere de l hostilite vis a vis des iraniens et vice versa. Ca date pas d hier : perses contre arabe, chiite / sunnite
3) l Iran est etranglee par les sanctions US. Pour forcer les USA a les lever, autant frapper sur leur maillon faible : les saoudiens. Les usa sont tres lies au saoud, leur economie depend d un petrole pas cher et militairement les saoudiens sont des brelles (cf leur Echec au yemen malgre des moyens sans commune mesure avec leurs ennemis)
Les aspects guéguerres chiites/sunnites valent depuis des décennies. Rien de nouveau.
Le portefeuille saoudien s'il est déjà en train de fondre naturellement, les ressources étant en profond déclin, est amélioré par la hausse de 20% du brut.
Lever les sanctions US en attaquant l'allié ? C'est impossible... absolument contre-productif.
Et surtout, les US deviennent indépendants de l'Arabie saoudite avec leurs ressources de schiste. Une attaque qu'elle qu'elle soit est tout bénéf pour eux : ils voient augmenter la rentabilité de l'extraction. Ça justifie pour le moment une absence de soutien direct.
Stratégiquement, attaquer l'Arabie saoudite maintenant n'a aucun sens. Les Iraniens ne souhaitent en aucun cas une guerre avec les USA.
La similarité avec les pétroliers minés dans le Golfe il y a quelques mois est flagrante...
Certes, l'Iran aime apparaitre comme belliqueuse et il devient alors normal que les Houthis revendiquent cette attaque (le résultat est excellent en terme d'image) mais risquer une invasion éclair US (avec l'armada envoyée toujours présente) comme avec l'Irak et la Syrie, non.
Cela d'autant que la Russie se dégagerait de tout soutien si l'attaque était illégitime. Or, c'est le tandem Russie-Chine qui protège l'Iran.
Je pense vraiment que ce serait une folie et les Perses, nation multi-millénaire, sont tout sauf fous.
Pour tous : on a été cool jusqu'à maintenant mais notre patience est au bord de l'épuisement.
Pour Ryad: On a les moyens de vous flanquer des coups dont vous n'avez pas idée (et de fait l'attaque a tétanisé les saoudiens qui se croyaient à l'abri derrière les systèmes US à 65 millirds de $). Alors mollo avec les massacres des yéménites, les chiites et nos alliés Qataris.
Pour Trump : va te faire empapaouter chez les arabes, gros blond !
Pour les européens: Il va falloir vous bouger le cul et faire entendre raison aux USA avec un peu plus de conviction , parce que si l'on doit mourir, ce ne sera pas seuls.
On détruira avant les installations (et les palais) saoudiens et on bloquera tout passage de pétrole le long de nos cotes. Ce qui veut dire crise énergétique mondiale.
Rien ne prouve que les squelettes exposés proviennent des tirs de cette semaine .Pour ce qui est de leur provenance, il n'y aurait que le suivi radar des trajectoires qui pourrait la prouver et manifestement ces drones sont passés inaperçus.
Bref, on n'est pas plus avancé, et je ne suis pas sûr que les alliés et fournisseurs de l'AS aient envie qu'on expose trop crûment leur participation.