Chine : des réformes douloureuses mais pas "d'atterrissage brutal"

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a défendu mercredi la politique économique de son pays, s'engageant à éviter les licenciements de masse, même si le gouvernement continue à procéder à des réformes douloureuses.
Alors que la croissance chinoise a glissé l'an dernier à 6,9%, au plus bas depuis un quart de siècle, le gouvernement "possède des outils de régulation innovants" pour stimuler l'activité économique au cas où celle-ci s'essoufflerait trop violemment, a insisté le Premier ministre.

En dépit d'un vif ralentissement, l'économie chinoise ne connaîtra pas d'"atterrissage brutal". C'est du moins ce qu'a assuré mercredi 16 mars le Premier ministre Li Keqiang, en défendant la politique économique de son pays, soulignant qu'un arrêt soudain de la croissance serait évité "aussi longtemps que [la Chine] rester[a] sur la voie des réformes et de l'ouverture".

Tout en reconnaissant que la tendance au ralentissement se confirme, Li Keqiang et d'autres responsables se sont efforcés à maintes reprises, lors de la session de l'Assemblée nationale populaire (parlement), de rassurer des marchés financiers agités et les principaux partenaires commerciaux de la Chine de la capacité de celle-ci à gérer le ralentissement de son économie.

"L'économie en Chine est faite de difficultés et d'espoirs mêlés. Mais, fondamentalement, les espoirs dépassent de loin les difficultés", a lancé le dirigeant à l'occasion d'une conférence de presse clôturant la session annuelle du Parlement chinois.

Des "outils de régulation innovants"

Alors que la croissance chinoise a glissé l'an dernier à 6,9%, au plus bas depuis un quart de siècle, le gouvernement "possède des outils de régulation innovants" pour stimuler l'activité économique au cas où celle-ci s'essoufflerait trop violemment, a-t-il insisté.

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La politique de l'offre, qui prévoit des baisses d'impôts, va permettre de créer des locomotives de croissance économique, a continué le Premier ministre lors de sa conférence de presse. Pékin est engagé dans un délicat rééquilibrage de son modèle de croissance vers les services, les nouvelles technologies et la consommation intérieure. Mais la transition se fait dans la douleur, et le secteur industriel (de l'acier au ciment en passant par la chimie) souffre de colossales surcapacités face à une demande terne: les exportations s'effondrent et les investissements immobiliers stagnent, marquant l'effritement de deux piliers traditionnels du PIB chinois.

Pas de vague de licenciements

L'Etat chinois, selon le dirigeant, évitera de recourir à des plans sociaux massifs, et les déclarations des dirigeants ces deux dernières semaines, lors de la session parlementaire, tendent vers l'idée que Pékin adoptera tout d'abord une approche plus lente et politiquement moins risquée : convaincre les entreprises de fusionner ou de se restructurer plutôt que de les obliger à réduire rapidement leur masse salariale.

Le gouvernement avait cependant récemment indiqué qu'il anticipait la disparition d'environ 1,8 million d'emplois dans les secteurs du charbon et de l'acier.

(avec Reuters et AFP)

Commentaire 1
à écrit le 17/03/2016 à 11:04
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LA CHINE NE POURRAS EVITEZ LE DEVALUATION DU YUAN ET DEVRAS CHOISIR ENTRE LA ROBOTIQUE OU L EMPLOIES ?COMME L ON FAIT LES AUTRES PAYS???

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