Et si rien n'était joué pour Hillary Clinton? L'agence Associated Press a annoncé lundi que la candidate démocrate avait tout juste atteint la majorité absolue de 2.383 délégués, nécessaire pour remporter l'investiture et devenir la candidate du parti pour l'élection présidentielle des Etats-Unis.

En réalité, l'étude de l'agence additionne les délégués avec les super-délégués qui ne voteront pas avant la convention de Philadelphie du 25 au 28 juillet prochain.

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Or, contrairement aux délégués engagés, ces super-délégués ne sont pas dans l'obligation de voter pour la personne qu'ils annoncent. Ils ne sont d'ailleurs pas non plus contraints de donner le nom d'un candidat avant la convention de Philadelphie. Pourtant, suite aux déclarations de 20 nouveaux supers délégués en faveur d'Hillary Clinton, la candidate démocrate aurait réuni 471 supers délégués contre 48 pour Bernie Sanders.

Le Super Tuesday attendu

La candidate reste cependant sur ses gardes et attend beaucoup des résultats du Super Tuesday du 7 juin lors duquel les habitants de 6 Etats, dont la Californie sont en train de voter.

Les résultats des caucus sont aussi très attendus par le candidat Bernie Sanders. Mais pour pouvoir rattraper sa concurrente, il lui faudrait remporter 70% des voix, un score qu'il n'a réussi à effectuer qu'une seule fois: dans son Etat du Vermont. Pour l'emporter, le candidat table sur le rejet de l'establishment mais il est rare que les super-délégués se positionnent contre le vainqueur des primaires.

Mais rien n'est encore joué. Lors de l'élection présidentielle de 2004, Howard Dean pressenti comme le favori des super-délégués avant même le début des primaires s'était retrouvé battu par John Kerry pour l'investiture du parti.