FMI : Christine Lagarde "horrifiée" par l'affaire Khashoggi

La directrice du Fonds monétaire international revendique sa liberté parole alors qu'elle doit participer, fin octobre, à Ryad à un sommet économique appelé le "Davos du désert". Christine Lagarde a toutefois prévenu qu'elle serait attentive quant à l'évolution de l'enquête sur la disparition spectaculaire de Jamal Khashoggi au consulat saoudien d'Istanbul.
(Crédits : Michele Tantussi)

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde s'est dite samedi "horrifiée" par l'affaire Khashoggi, le journaliste saoudien disparu en Turquie, tout en confirmant son intention de participer néanmoins au sommet économique "Davos du désert" à Ryad.

"Les droits de l'homme, la liberté de l'information sont essentiels (...) Je suis horrifiée. Mais je dois conduire les affaires du FMI aux quatre coins du globe", a déclaré Mme Lagarde, lors de la conclusion d'une réunion du Fonds dans l'île indonésienne de Bali.

"Quand je visite un pays je dis toujours ce que je pense, vous me connaissez, je le fais", a-t-elle souligné. "Donc à ce stade, je ne vais pas changer mes projets mais je serai très attentive aux informations qui vont apparaître ces prochaines jours et je vais m'exprimer", a averti la responsable.

Egalement à Bali, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a lui aussi indiqué qu'il comptait toujours participer à la réunion des 23-25 octobre à Ryad.

"Pour l'instant, la réponse est que j'y vais (...) Si plus d'informations apparaissent la semaine prochaine, je les prendrai bien sûr en compte", a-t-il précisé samedi, interrogé au cours d'un point presse.

"Evidemment je veux exprimer mon inquiétude pour M. Khashoggi et sa famille" et "j'ai hâte de voir les résultats de l'enquête", a poursuivi le responsable américain.

Ryad dément toute implication

L'Arabie saoudite a démenti samedi toute intention de "tuer" le journaliste dissident Jamal Khashoggi disparu à Istanbul depuis son entrée le 2 octobre dans le consultat saoudien.

Le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdel Aziz ben Saud ben Nayef, a dénoncé dans une déclaration officielle comme des "mensonges sans fondement" les affirmations selon lesquelles le journaliste avait été assassiné dans ce consulat.

Plusieurs médias, dont le Financial Times, The New York Times et The Economist ont retiré leur soutien à cette conférence, vitrine du pharaonique plan "Vision 2030" de l'Arabie Saoudite, censé transformer le premier exportateur mondial de pétrole en géant technologique et touristique.

Le patron d'Uber, Dara Khosrowshahi ne devrait pas s'y rendre comme le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 15/10/2018 à 8:17
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......l'horreur s'arrète aux portes du compte en banque : c'estb une constante planétaire ! !

à écrit le 14/10/2018 à 16:46
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Daladier à Munich ?

à écrit le 14/10/2018 à 12:30
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Oui oui elle est "horrifiée" mais va quand même parler pognon avec eux comme prévu la semaine prochaine hein. Le dogme néolibéral reste plus important. Ah les directeurs du FMI, rien qu'eux nous expliquent pourquoi cette institution est une aberra...

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