Hong Kong : le calme revient après l'évacuation du parlement, la presse chinoise exige la "tolérance zéro"

Au terme de plusieurs semaines de contestation pacifique contre un projet de loi qui faciliterait les extraditions arbitraires de citoyens hongkongais vers la Chine continentale, peu avant le début d'une grande manifestation pro-démocratie organisée chaque année pour marquer l'anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, le 1er juillet 1997, un groupe de manifestants a envahi violemment le parlement de Hong Kong. La presse officielle chinoise profite de ces premiers violents incidents pour appeler ce mardi à une "tolérance zéro".
En marge de la grande manifestation pro-démocratie organisée chaque année le 1er juillet pour marquer l'anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, des manifestants ont envahi le Parlement de Hong Kong.
En marge de la grande manifestation pro-démocratie organisée chaque année le 1er juillet pour marquer l'anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, des manifestants ont envahi le Parlement de Hong Kong. (Crédits : Reuters)

Le calme était revenu mardi matin à Hong Kong après l'intervention de la police dans la nuit de lundi à mardi pour évacuer des manifestants qui s'étaient introduits par la force dans le parlement de l'ancienne colonie britannique.

La presse officielle chinoise a appelé mardi à une "tolérance zéro" après ces incidents survenus au terme de plusieurs semaines de contestation contre un projet de loi facilitant les extraditions vers la Chine continentale.

Le projet de loi, qui concerne les sept millions d'habitants mais également les ressortissants étrangers et chinois résidents ou de passage, a provoqué un vaste tollé dans la région administrative spéciale.

Hong Kong

[Des centaines de milliers de manifestants à Hong Kong (ci-dessus le vendredi 21 juin 2019 et ci-dessous le dimanche 9 juin 2019) protestent contre le projet de loi permettant l'extradition de citoyens hongkongais vers la Chine et demandent la démission des dirigeants politiques. Photos : Tyrone Siu / Reuters]

Hong Kong, manifestation, projet de loi, extradition, Chine

Les Hongkongais veulent l'abandon du projet de loi d'extradition

Sous la pression de la rue, l'exécutif hongkongais a suspendu le mois dernier la mise en œuvre de la loi mais la contestation s'est poursuivie pour demander l'abandon définitif du projet et appeler à la démission de la cheffe du gouvernement local, Carrie Lam.

Des incidents ont éclaté lundi peu avant le début d'une grande manifestation pro-démocratie organisée chaque année pour marquer l'anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, le 1er juillet 1997. La police est intervenue dans la nuit de lundi à mardi pour évacuer les manifestants qui s'étaient introduits de force dans le parlement.

Intervention de la police au parlement de hong kong

Des manifestants forcent l'entree du parlement de hong kong

[En marge de la grande manifestation pro-démocratie organisée chaque année le 1er juillet pour marquer l'anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, des manifestants ont envahi le Parlement de Hong Kong. Crédit des deux photos ci-dessus : Tyrone Siu / Reuters]

Un millier de policiers au parlement de hong kong

[Un policier tire un LBD à l'extérieur du Parlement après l'intrusion des manifestants dans le bâtiment. Photo : Tyrone Siu / Reuters]

Intervention de la police au parlement de hong kong

[A l'extérieur du Parlement de Hong Kong, des manifestants fuient les tirs de gaz lacrymogène. Photo : Tyrone Siu / Reuters]

Les rues du quartier financier ont été rouvertes à la circulation mardi matin, pour permettre la reprise des activités. Toutefois les bâtiments gouvernementaux, théâtres de débordements, sont restés fermés.

"Un pays, deux systèmes"

Emprunts d'"arrogance et de rage", dénonce le journal chinois Global Times, "les manifestants ont affiché un profond mépris pour la loi et l'ordre".

"La société chinoise est parfaitement consciente qu'une politique de tolérance zéro est le seul remède face à un tel comportement destructeur", au risque sinon d'"ouvrir la boîte de Pandore", ajoute le tabloïd aux accents nationalistes dirigé par le "Quotidien du Peuple", l'organe du Parti communiste chinois.

Dans un éditorial distinct, le China Daily, considéré comme la voix officielle de Pékin en langue anglaise, rappelle le principe d'"un pays, deux systèmes" en soulignant que Hong Kong est une partie "inaliénable" de la Chine.

Une atteinte au haut degré d'autonomie dont bénéficie Hong Kong

Les opposants au projet de loi font valoir que celui-ci est de nature à remettre en cause le principe qui a présidé à la rétrocession à la Chine de l'ex-colonie britannique, car la loi permettrait à Pékin d'accroître son influence dans la gestion des affaires de la cité et réduirait de fait le haut degré d'autonomie dont bénéficie Hong Kong.

Ils notent que le texte permettrait l'extradition arbitraire d'individus vers la Chine continentale où, disent les adversaires de la loi, ils ne bénéficieraient pas d'une justice équitable.

Commentaires 8
à écrit le 03/07/2019 à 8:05
Signaler
Tiens c'est marrant, encore un endroit du mondeoù la presse s'érige en opinion publique !

à écrit le 02/07/2019 à 13:56
Signaler
Je trouve ça un peu étonnant de la part de la Tribune de relayer les titres du "Global Times", quotidien aux ordres du cancer qu'est le parti communiste chinois. Le ton employé par certains journalistes de France 24 hier soir n'était pas mieux.

à écrit le 02/07/2019 à 12:37
Signaler
Dans une dictature communiste (ou autre), la Presse est aux ordres. Hong Kong devrait avoir droit à l'autodétermination. Un référendum pour qu'ils décident de rester ou non au sein de la Chine communiste. Les Chinois vont ils massacrer des milliers...

à écrit le 02/07/2019 à 11:45
Signaler
Depuis quand la presse commande?

le 02/07/2019 à 12:15
Signaler
depuis que nous peuples européens avons cessé de penser!

le 02/07/2019 à 12:21
Signaler
depuis que nous peuples européens avons cessé de penser!

le 02/07/2019 à 18:49
Signaler
En France, depuis longtemps... !

à écrit le 02/07/2019 à 9:13
Signaler
"la presse chinoise exige la "tolérance zéro"" LOL En UE c'est exactement pareil dites donc, nos médias de masse exigent exactement ce qu'exigent les classes dirigeantes ! ^^ UERSS-Chine même combat ! :-) Sinon c'est quand même inquié...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.