IBM étudie le remplacement d'une partie de son personnel par ChatGPT

En raison du potentiel de l'intelligence artificielle (IA) et des technologies d'automatisation, le patron d'IBM envisage de réduire drastiquement le personnel administratif du géant informatique. De son côté, la Maison Blanche convie jeudi les dirigeants d'entreprises très avancées dans l'intelligence artificielle (IA) pour « s'assurer que le peuple américain bénéficie des avancées dans l'IA tout en le protégeant des dangers ».
En mars, une étude de Goldman Sachs a affirmé que quelque 300 millions d'emplois pourraient être remplacés par l'automatisation informatique et l'IA. IMB songe sérieusement à passer à lacte.
En mars, une étude de Goldman Sachs a affirmé que quelque 300 millions d'emplois pourraient être remplacés par l'automatisation informatique et l'IA. IMB songe sérieusement à passer à l"acte. (Crédits : Chris Helgren)

D'un côté, des entreprises comme Samsung qui demandent à leurs collaborateurs de ne plus utiliser ChatGPT pour des raisons de sécurité. De l'autre, certaines qui réfléchissent à se séparer d'une partie de leur personnel en raison du potentiel de l'intelligence artificielle, comme IBM. « Il me semble que 30% (des 26.000 employés administratifs) pourraient facilement être remplacés par l'IA et l'automatisation sur une période de cinq ans », a déclaré Arvind Krishna, le patron du géant informatique, à Bloomberg lundi. Le dirigeant prévoit donc un gel des recrutements dans ce département, qui représente une fraction des quelque 260.000 salariés du groupe américain. « Il n'y a pas de pause générale des embauches », a précisé mardi un porte-parole d'IBM, contacté par l'AFP.

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IBM se concentre sur les postes qui génèrent des revenus

« IBM a une politique de recrutement très réfléchie, concentrée sur les postes qui génèrent des revenus. Nous sommes très sélectifs quand il s'agit de positions qui ne concernent pas directement nos clients ou la technologie. Nous avons des milliers de postes à pourvoir en ce moment », a-t-il ajouté. Comme de nombreuses entreprises de la tech, IBM a mis en place un plan social cet hiver. Le groupe devrait licencier 5.000 employés en tout, d'après Bloomberg, mais a en parallèle embauché 7.000 personnes au premier trimestre.

ChatGpt peut exécuter de nombreuses tâches répétitives

Le pionnier de l'IA générative OpenAI a démontré avec son interface ChatGPT et d'autres outils que ces nouvelles technologies sont capables de rédiger des emails, de créer des sites web, de générer des lignes de codes, et, en général, d'exécuter de nombreuses tâches répétitives.

En mars, une étude de Goldman Sachs a affirmé que quelque 300 millions d'emplois pourraient être remplacés par l'automatisation informatique et l'IA. Ces bouleversements préoccupent la Maison Blanche qui a invité les dirigeants d'entreprises très avancées dans l'intelligence artificielle (IA) - Google, Microsoft, OpenAi et Anthropic - à venir jeudi pour une « discussion franche sur les risques » liés à ces technologies, avec plusieurs membres du gouvernement, dont la vice-présidente Kamala Harris. D'après la Maison Blanche, les quatre patrons américains - Sam Altman pour OpenAI, Dario Amodei pour Anthropic, Satya Nadella pour Microsoft et Sundar Pichai pour Google - ont confirmé leur participation.

« Innover de façon responsable, éthique et digne de confiance »

Le gouvernement veut aussi envisager « des mesures à prendre pour réduire ces risques et d'autres façons de travailler ensemble pour nous assurer que le peuple américain bénéficie des avancées dans l'IA tout en le protégeant des dangers ». Le président Joe Biden a « clairement  » dit le mois dernier que ces entreprises « devaient s'assurer que leurs produits sont sûrs avant de les mettre à disposition du grand public », mentionne l'invitation.

Un responsable de la Maison Blanche a précisé que le gouvernement voulait insister sur la nécessité « d'innover de façon responsable, éthique et digne de confiance ». Des entretiens sont aussi en cours avec divers chercheurs, sociétés et ONG pour nourrir la réflexion sur l'IA. Geoffrey Hinton, considéré comme l'un des pères fondateurs de l'IA, a mis en garde lundi contre « de profonds risques pour la société et l'humanité » dans une interview au New York Times après avoir démissionné de son poste chez Google.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 05/05/2023 à 0:50
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Bienvenue sur Mondas ou le paradis des Cybermen. Paraît-il que la conversion à l'IA n'est pas totalement indolore selon les Cybermen issus du tiers monde payés une misère pour réaliser le travail en back office chez OpenAI.

à écrit le 04/05/2023 à 3:56
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J'entends déjà les mangeurs de grenouilles crier "quel capitalisme brutal et sauvage !" sans s'interroger sur les raisons pour lesquelles l'économie française a pris un retard de croissance sévère, aggravé chaque année, depuis deux décennies par rapp...

à écrit le 03/05/2023 à 10:21
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Une idée pour remplacer nos politiciens si médiocres qui vont laisser à nos enfants un pays délabré.

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