La Corée du Nord menace de "réduire en cendres" les Etats-Unis

Par Anaïs Cherif  |   |  618  mots
La Corée du Nord célébrait le 15 avril 2017 le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur du régime communiste et grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong-Un.
Moins d'une semaine après son tir de missile raté, Pyongyang met de nouveau en garde Washington contre une attaque. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné, jeudi, l'action du régime communiste.

Les tensions ne cessent de s'accentuer entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, et ce, malgré l'appel au calme de la Chine, la semaine dernière. Retour sur une semaine de tensions.

■ Dimanche 16 avril : tir de missile raté à Pyongyang

La Corée du Nord célébrait le week-end dernier le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur du régime communiste et grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong-Un. En marge des parades militaires de grande ampleur, Pyongyang s'est livré à un tir de missile, qui a échoué.

Donald Trump adoucissait le ton envers la Chine, principal allié économique et diplomatique de la Corée du Nord. Alors qu'il accusait Pékin de "manipuler" sa monnaie lors de sa campagne électorale, le président américain a fait volte-face sur Twitter.

■ Lundi 17 avril : la Chine suspend ses vols vers Pyongyang

Alors que la Chine appelait, la semaine dernière, la Corée du Nord au calme "pour sa propre sécurité", la compagnie aérienne publique Air China a suspendu ses vols avec Pyongyang. Un moyen indirect d'assurer son soutien aux Etats-Unis. Le vice-président américain, Mike Pence, a déclaré que les récentes frappes américaines en Syrie et en Afghanistan démontraient qu'il ne fallait pas abuser de la patience de Donald Trump.

■ Mardi 18 avril : le coup de bluff de Donald Trump

Le président américain affirmait avoir envoyé mercredi 12 avril "une armada" vers la Corée du Nord. Le départ d'un groupe aéronaval vers la péninsule coréenne s'est effectué seulement mardi, alors qu'il se dirigeait initialement vers l'Australie, soit "dans la direction opposée", assure le New York TimesUn décalage entre communication officielle et manœuvres militaires qui a déclenché les critiques de certains experts. "Si vous les menacez et que votre menace n'est pas crédible, cela va affaiblir votre politique à leur égard, quelle qu'elle soit", estimait auprès de Reuters Joel Wit, spécialiste de la Corée du Nord à l'université Johns Hopkins.

■ Mercredi 19 avril : vers une reprise des discussions ?

Lors d'une conférence de presse à Washington, le secrétaire d'Etat américain affirmait : "Nous réexaminons tous les statuts en ce qui concerne la Corée du Nord" notamment "en vue de faire pression pour que le régime de Pyongyang reprenne les discussions avec nous, mais dans une configuration différente des derniers pourparlers en date".

■ Jeudi 20 avril : la Corée du Nord met en garde contre une "frappe préventive super-puissante"

Le régime communiste ne semble pas disposé aux discussions pour l'instant. "Si notre frappe préventive super-puissante est lancée, elle éradiquera complètement et instantanément non seulement les forces d'invasion impérialistes américaines en Corée du Sud, et les zones environnantes, mais aussi le territoire américain, le tout étant réduit en cendres", a écrit le Rodong Sinmun, organe officiel du Parti des travailleurs au pouvoir. Le Conseil de sécurité des Nations unies, resté silencieux jusqu'ici, a condamné le dernier tir de missile nord-coréen et a demandé à Pyongyang de s'abstenir de procéder à de nouveaux essais nucléaires.

La même journée, Donald Trump saluait les efforts de la Chine pour contenir "la menace de la Corée du Nord" lors d'une conférence de presse. Il s'est dit persuadé que son homologue chinois Xi Jinping essaierait "très fort" de faire pression sur Pyongyang.

| LIRE AUSSI : Corée du Nord-Etats-Unis : une guerre est-elle possible ?

(Avec agences)