La peur du virus, facteur aggravant de la crise, s'inquiète la Banque d'Angleterre

L'institution a évalué que l'impact à long terme d'un "effet peur" pourrait coûter 1,5% de PIB.
Selon Alex Brazier, membre du FPC (Financial Policy Committee), comité de la BoE chargé d'évaluer la santé du système financier, les gens sont sur leurs gardes.
Selon Alex Brazier, membre du FPC (Financial Policy Committee), comité de la BoE chargé d'évaluer la santé du système financier, "les gens sont sur leurs gardes". (Crédits : TOBY MELVILLE)

Plusieurs responsables de la Banque d'Angleterre ont exprimé ce mercredi leurs craintes que les angoisses persistantes provoquées par la pandémie de Covid-19 plombent à long terme la croissance.

L'institution a évalué que l'impact à long terme d'un "effet peur" pourrait coûter 1,5% de PIB, a affirmé Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), à l'occasion d'une audition devant des parlementaires.

Selon David Ramsden, membre du Comité de politique monétaire de l'institution, ce chiffre pourrait être plus élevé si la confiance ne revient pas rapidement.

Si certains secteurs ont rebondi avec la fin du confinement, comme c'est le cas de l'immobilier, cela pourrait être plus long pour d'autres, notamment lorsque la distanciation physique est difficile à respecter.

Le rebond des ventes au détail cet été a d'ailleurs été notamment tiré par les ventes en ligne.

Lire aussi : Le coronavirus, le grand "booster" du commerce en ligne

"Les gens sont sur leur garde"

Selon Alex Brazier, membre du FPC (Financial Policy Committee), comité de la BoE chargé d'évaluer la santé du système financier, "les gens sont sur leurs gardes" et "avec les consignes sanitaires [...], il n'est pas possible d'utiliser les espaces de bureau" en respectant les distances de sécurité, "particulièrement dans le centre de Londres" où la densité est d'ordinaire très élevée (notamment dans les ascenseurs, le métro, les espaces partagés, etc.).

Lire aussi : L'obligation du port du masque en entreprise va-t-elle signer la fin du bureau ?

En ce sens, il ne faut pas s'attendre à un "retour soudain dans les commerces" des lieux densément peuplés, a-t-il soutenu.

Lors de sa dernière réunion, début août, la Banque d'Angleterre avait indiqué s'attendre à une récession de 9,5% en 2020, suivi d'un rebond de 9% en 2021.

Lire aussi : Le PIB trimestriel du Royaume-Uni s'effondre de 20,4%

Un autre membre de l'institution, Gertjan Vlieghe, a par ailleurs estimé qu'il pourrait falloir "plusieurs années" pour que l'économie tourne à nouveau à plein régime et que l'inflation atteigne durablement la cible de 2% que se fixe la BoE.

Commentaires 2
à écrit le 03/09/2020 à 9:34
Signaler
Pour ma part j'ai repoussé tous les achats non essentiels aux calendes grecques et le peu que je fais se passe par internet. Le ministre de l'économie lui-même nous parle, sans doute à raison, de la crise de 1929. Si vous avez un peu étudié l'Histo...

à écrit le 03/09/2020 à 8:53
Signaler
Encore une bonne étude qui nous vient de ce pays libéré du consortium européen financier, encore un calcul plus qu'opportun puisque nous constatons sur le terrain, tous, les dégâts qu'occasionne cette peur, terreur même pour nombreux vieux alors que ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.