Le cyber-risque, une des premières menaces de l'économie connectée

Selon les projections du réassureur Munich Re, le marché de l'assurance pour se protéger des cyber-risques va doubler d'ici à 2020, à 10 milliards de dollars. C'est notamment lié à l'augmentation du nombre d'objets connectés.
(Crédits : Reuters)

Les cyber-risques constituent une des principales menaces pour l'économie connectée, a affirmé dimanche le réassureur allemand Munich Re, estimant que le marché de l'assurance pour ce type de risque pourrait atteindre près de 10 milliards de dollars d'ici 2020. "Une attention plus forte aux risques et aux dégâts cyber va soutenir la demande envers les solutions d'assurance", a souligné le groupe lors d'une présentation à Monaco, où se sont ouvert dimanche les Rendez-vous de septembre, grand-messe annuel des professionnels de la réassurance.

Jusqu'à 20 milliards de dollars d'ici 2030

Selon Munich Re, l'assurance des risques liés au numérique a représenté au niveau mondial un marché d'un peu moins de 5 milliards de dollars (4,32 milliards d'euros) en 2017, mais pourrait atteindre un montant compris entre 8 et 9 milliards d'ici 2020.

À plus long terme, d'ici 2030, ce marché pourrait même représenter jusqu'à 20 milliards de dollars, d'après les chiffres présentés par le réassureur, qui définit le risque cyber comme un de ses principaux secteurs de croissance stratégique.

"La mise en réseau croissante des machines et des équipements peut faire émerger des risques très complexes tels que le vol de données, une dégradation de l'interaction entre les machines connectées et même la défaillance de lignes de production et de chaines d'approvisionnement", s'inquiète Munich Re.

Et pour cause, rien qu'en 2017, quelque 27 milliards d'appareils étaient connectés à l'échelle mondiale et ce chiffre pourrait bondir à 125 milliards en 2030, selon les prévisions du groupe.

"Les coûts économiques des cyber-attaques à grande échelle dépassent déjà les dégâts causés par les catastrophes naturelles. Lorsque des petites et moyennes entreprises sont touchées, de telles attaques peuvent affecter leur existence même", souligne Munich Re.

Logiciels malveillants

À ce jour, les pertes économiques les plus importantes ont été provoquées par des logiciels malveillants tels que WannaCry ou NotPetya, qui avaient contaminé en 2017 plusieurs centaines de milliers d'ordinateurs dans le monde, exigeant une rançon en l'échange de leur déblocage.

Ce type de logiciels entraine de plus en plus souvent des interruptions d'activité et des pertes de données, tendance qui "va se poursuivre étant donné que de plus en plus de machines et d'appareils sont connectés", anticipe Munich Re.

Pour limiter la casse en cas d'attaque, "l'assurance n'est qu'un aspect", "au moins aussi importantes sont la prévention via des mesures techniques ainsi qu'une réaction rapide et la limitation des dégâts en cas de perte", ajoute le groupe.

Commentaires 3
à écrit le 11/09/2018 à 5:34
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Quand on est responsable d'une entreprise, la premiere chose a faire est de doubler toutes les securites a l'aide de logiciels de protection. Stocker toutes les infos et transactions en copies internes, sans contacts avec l'exterieur et reseaux. Enfi...

à écrit le 10/09/2018 à 8:41
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Le marché de la sécurité se porte bien, même si on commence déjà à voir des agents de sécurité croates ou moldaves ce qui ne présage rien de bon pour la croissance du pouvoir d'achat, encore une fois, dans ce domaine. C'est un marché qui rassure ...

à écrit le 10/09/2018 à 8:22
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c'est pas dans des assureurs qui vont vous expliquer le moment venu que vous n'etes finalement pas dans la bonne case qu'il faut investir, c'est dans la securite informatique et surtout l'organisation des entreprises ( et administrations)

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