Le FMI redit sa confiance sur l'économie américaine façon Trump

Le Fonds monétaire international a insisté sur la solidité de la croissance américaine, y compris en prenant en compte la politique de la nouvelle administration en place à la Maison Blanche. Les politiques d'investissements en infrastructure promues par Donald Trump pourraient même stimuler la croissance.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, s'est dite optimiste dimanche sur la croissance américaine sous Donald Trump mais estimé que cela pourrait affecter l'économie mondiale.

"D'après le peu que nous savons et j'insiste sur ça parce qu'il s'agit d'un processus en évolution (...) nous avons des raisons d'être optimistes sur la croissance économique aux Etats-Unis", a déclaré Mme Lagarde pendant le World Government Summit, rassemblement annuel de décideurs organisé à Dubaï.

Elle a estimé que la croissance serait stimulée par les investissements dans les infrastructures envisagés par l'administration Trump, dont la promesse d'une réforme fiscale a fait bondir vendredi Wall Street.

Prévisions relevées pour tenir compte de "l'effet Trump"

Avant même l'investiture du président Trump, le FMI avait laissé inchangées le 16 janvier ses prévisions de croissance économique sur le globe mais les a relevées pour les Etats-Unis en pariant sur une vaste "relance budgétaire" de la nouvelle administration américaine.

Après avoir gagné 3,1% en 2016, le produit intérieur brut mondial devrait accélérer à +3,4% cette année et +3,6% en 2018, avait indiqué dans son rapport de conjoncture le FMI, qui continue de mettre en garde contre la tentation "protectionniste" aux Etats-Unis ou en Europe.

Dimanche, Mme Lagarde a averti contre les mauvaises conséquences pour l'économie mondiale d'une future croissance américaine.

"Ca ce sont les bonnes nouvelles", a-t-elle dit à propos du potentiel de croissance américaine avant d'évoquer des "inquiétudes pour le reste du monde".

Hausse des taux d'intérêt en vue?

Selon elle, le dollar évolue de manière qui rend probable une hausse, par le Trésor américain, des taux d'intérêt, ce qui mettrait la pression sur les économies du reste du monde.

Par ailleurs la directrice générale du FMI s'est félicitée de l'intention des pays du Conseil de coopération du Golfe d'introduire la TVA, une mesure recommandée par son institution.

"Pour avoir des investissements publics vous avez besoin de fonds publics et si ces fonds ont été réduits en raison de la baisse du prix du baril de pétrole (...) il faut trouver l'argent quelque part et par conséquence il faut un certain niveau de taxation", a-t-elle expliqué.

Les pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Oman et Koweït), durement affectés par la baisse des revenus pétroliers, se sont mis d'accord pour introduire une TVA de 5% à partir de 2018.

Mme Lagarde a qualifié ce taux de "relativement bas" et espéré que cette taxe va "bien fonctionner".

(Avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 13/02/2017 à 7:32
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La fiscalité doit évoluer; il faut taxer la consommation (TVA),puis participer aux charges sociales (TVA sociale), puis taxer l'énergie, et participer aux charges sociales (une taxe sur l'énergie pour financer les charges sociales). C'est long à comp...

à écrit le 12/02/2017 à 21:04
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les US vont faire exploser le déficit et la dette publics. ils vont essayer de limiter la casse en supprimant des fonds pour l'Education, comme il font au niveau des Etats fédérés... il y a aussi le Japon et le Forum de Davos notamment qui ont dit ...

le 12/02/2017 à 21:52
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@gfx: le deficit américain a déjà explosé, mais tant que le "mighty dollar" sera la référence du monde occidental, rien à craindre :-)

à écrit le 12/02/2017 à 20:11
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Il y a des moments, je finis par me demander si ce fmi n'est pas une institution purement us...

à écrit le 12/02/2017 à 19:29
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Mme Lagarde a inventé le concept de croissance négative quand elle était ministre de l'économie. Pure com!

à écrit le 12/02/2017 à 19:11
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Et elle dirige le FMI , changée la et vite !!!!! elle a fait pareil en France.

à écrit le 12/02/2017 à 17:39
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Et en croissance avec les dents. Après le FMI, Miss Univers ?

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