Nucléaire iranien : des questions essentielles restent à régler malgré la proximité d'un accord

L'Iran et les grandes puissances ont réglé la plupart des questions techniques relatives à la conclusion d'un accord définitif sur le programme nucléaire de Téhéran. Des questions essentielles d'ordre politique restent toutefois à régler.
"J'espère, j'espère que nous rentrons dans la phase finale de cette négociation marathon", a déclaré en début d'après-midi Laurent Fabius à son retour dans la capitale autrichienne.

Après plus de deux semaines de négociations marathon à Vienne, l'Iran et le P5+1 (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Grande-Bretagne et Allemagne) semblaient proches dimanche 12 juillet d'un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran, qui permettrait une levée des sanctions internationales contre la République islamique, a-t-on appris de sources diplomatiques.

"J'espère, j'espère que nous rentrons dans la phase finale de cette négociation marathon", a déclaré en début d'après-midi Laurent Fabius à son retour dans la capitale autrichienne. Le ministre français des Affaires étrangères espère égalemebt que la "fermeté constructive" de la France permettra d'"aboutir à la fin maintenant, rapidement, pour un résultat satisfaisant".

Il a ajouté qu'il allait participer à des réunions tout l'après-midi, notamment avec le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Des questions "importantes" à régler

"Je pense que nous sommes en train d'aboutir à de vraies décisions", a déclaré dans la matinée le secrétaire d'État américain John Kerry à des journalistes. "Je dirais donc, puisqu'il reste peu de choses à faire, que j'ai toujours de l'espoir."

Plus tard, un haut responsable du département d'Etat américain a confirmé que des questions importantes n'étaient toujours pas réglées. "Nous n'avons jamais spéculé sur le calendrier de quoi que ce soit durant ces négociations et nous n'allons certainement pas commencer maintenant -d'autant plus que des questions importantes doivent encore être résolues", a-t-il écrit dans un courriel.

Bien que plusieurs diplomates ont déclaré que l'accord qui conclurait favorablement plus d'un an et demi d'intenses négociations pourrait intervenir dès ce dimanche, et malgré l'arrivée à Vienne prévue dans l'après-midi du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue chinois, Wang Yi, un haut responsable iranien, Alireza Miryoussefi, a déclaré qu'un accord n'était techniquement pas possible dimanche soir. "Après tout il y a un document de 100 pages", a-t-il tweeté.

"Les discussions techniques sont presque terminées et le texte sur les questions techniques et leurs annexes est pratiquement bouclé", a toutefois commenté Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, interrogé par l'agence de presse iranienne Isna.

La Russie a demandé ces derniers jours, en cas d'accord, la levée rapide des sanctions internationales visant l'Iran, y compris l'embargo sur les armes. L'Iran et le P5+1 se sont donné jusqu'à lundi, le 13 juillet, pour parvenir à un accord définitif.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 12/07/2015 à 19:30
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"des questions essentielles restent à régler malgré la proximité d'un accord" Si les "questions essentielles" restent à régler, alors on fait une accord sur quoi? Sur rien. Toutes les négociations qui ne règlent pas les "questions essentielles" n'e...

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