Bonne nouvelle pour les travailleurs américains, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé que le seuil de rémunération pour pouvoir bénéficier des heures supplémentaires allait augmenter. Dans une tribune publiée lundi soir sur le Huffingtonpost, Obama assure que ce changement de loi concernera près de 5 millions de travailleurs, dès 2016.
Un effet de seuil bientôt revu à la hausse
A ce jour, les salariés qui gagnent plus de 23.660 dollars par an, soit environ 455 dollars par semaine, ne pouvaient pas réclamer d'être payés pour des heures supplémentaires. Il existe cependant une exception, le "Fair Labor Standars Act", qui permet de bénéficier d'heures supplémentaires rémunérées, quand une semaine de travail excède les 40 heures. Selon la Maison Blanche, ce seuil de rémunération sera revalorisé à 50.440 dollars, avant que cette initiative ne soit soumise au Congrès.
"Actuellement, beaucoup trop d'Américains ont de longues journées de travail et sont payés moins qu'ils ne le méritent », affirme Barack Obama. "Cela est dû en partie au fait que nous avons échoué à revoir le droit du travail sur les heures supplémentaires pendant des années", martèle-t-il.
Le président prévoit de promouvoir cette proposition lors d'une visite ayant lieu jeudi, dans l'état du Wisconsin.
Les commerçants opposés
Et si cette proposition a été largement saluée par certains acteurs de la sphère politique, comme deux des candidats démocrates à l'investiture présidentielle de 2016, elle a été critiquée par l'association des commerçants.
La National Retail Federation a déclaré que l'élargissement des heures supplémentaires générerait des problèmes comme "l'ajout de coûts aux employeurs, l'affaiblissement du service à la clientèle, des dommages à la productivité, et la création de plus de contentieux à régler pour les avocats". Elle conclut que cette proposition ne servirait qu'à nuire à la création d'emplois.
Les changements proposés pourraient prendre des mois pour se finaliser, mais ils pourraient toutefois être adoptés dans un premier temps sans l'approbation du Congrès, par voie de règlement.