Pétroliers : l'Iran dit ne pas vouloir la "confrontation" avec Boris Johnson

En pleine investiture de Boris Johnson qui devrait être élu mardi à la tête du Parti conservateur et du gouvernement britanniques en remplacement de Theresa May, les tensions diplomatiques entre l'Iran et le Royaume-Uni sont la preuve d'une ambition géopolitique des deux clans.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif (Crédits : RICK WILKING)

"L'Iran ne veut pas la confrontation" avec le probable futur Premier ministre britannique Boris Johnson à propos des pétroliers iranien et britannique saisis, a déclaré lundi à Managua le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

"Il est très important que Boris Johnson comprenne, alors qu'il entre au 10 Downing Street, que l'Iran ne veut pas la confrontation", mais des "relations normales (avec le Royaume uni), basées sur le respect mutuel", a déclaré lors d'une rencontre informelle avec des journalistes M. Zarif, en visite officielle au Nicaragua depuis dimanche.

"Tout le monde comprend que commencer un conflit peut être facile, mais y mettre fin serait impossible", a ajouté M. Zarif. "Quiconque commence un conflit, quiconque commence des tensions, quiconque commence une guerre ne sera pas celui qui y mettra fin", a averti le chef de la diplomatie iranienne.

Des actes de pirateries des deux clans ?

Le 4 juillet, un navire-citerne iranien, le Grace 1, a été arraisonné au large de Gibraltar (extrême sud de l'Espagne) par la police et les douanes de ce territoire britannique, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques.

Par ailleurs, le tanker Stena Impero, battant pavillon britannique, a été arraisonné vendredi dans le détroit d'Ormuz et est consigné avec ses 23 membres d'équipage au large du port de Bandar Abbas, dans le sud de l'Iran.

En arraisonnant le Grace 1, les autorités britanniques ont commis un acte de "piraterie", a dénoncé à Managua M. Zarif en niant que la saisie du tanker britannique ait été opérée en "représailles". M. Zarif a accusé le Royaume-Uni de "faire le jeu de l'administration américaine depuis le début" des tensions entre les deux pays en matière de trafic maritime.

En revanche, "les mesures que nous avons prises dans le détroit d'Ormuz (contre le Stena Impero) n'étaient pas des représailles, c'était l'application du droit international" pour assurer la sécurité de la navigation dans le détroit, a fait valoir le ministre iranien.

"Le navire britannique a éteint ses feux de position au-delà du temps autorisé. Il passait dans les mauvais couloirs de navigation, mettant ainsi en danger la sécurité de la navigation dans le détroit d'Ormuz, dont nous sommes responsables", a-t-il détaillé.

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