Réélue à la tête de la CDU, Merkel se pose en garante de la stabilité

Au premier jour du congrès de la CDU, à Essen, Angela Merkel a été reconduite à la tête du parti avec 89,5% des voix. Elle briguera un quatrième mandat à la chancellerie en 2017.
La chancelière a été applaudie pendant 10 longues minutes à l'issue de son discours, mardi.

Angela Merkel a défendu mardi sa candidature à un quatrième mandat de chancelière lors du congrès de la CDU à Essen, se présentant comme la garante d'une certaine stabilité dans un monde incertain, tout en durcissant ses positions sur l'islam et les réfugiés.

La dirigeante conservatrice a été réélue à la tête de l'Union chrétienne-démocrate avec 89,5% des voix du millier de délégués réunis dans la ville de la Ruhr où elle a accédé il y a seize ans à la présidence du parti conservateur. Elle avait été réélue il y a deux ans au même poste par 96,7% des voix. Son plus bas score remonte à 2004, quand elle avait recueilli 88,4%.

L'accent sur le bilan

Dans un discours d'une heure et quart, salué par plus de dix minutes d'applaudissements - comme l'a relevé le journaliste du Monde Thomas Wieder -, Angela Merkel a vanté son bilan, tout en refusant d'être présentée comme la dernière gardienne des valeurs démocratiques de l'Occident.

"Personne, pas même quelqu'un muni d'une grande expérience, ne peut seul améliorer les choses en Allemagne, en Europe, dans le monde, et certainement pas le chancelier de l'Allemagne", a-t-elle dit. "2016 n'a pas apporté plus de calme et de stabilité. Au contraire", a relevé la chancelière. "Nous sommes confrontés à un monde, en particulier depuis l'élection américaine, qui a besoin de se réorganiser, par rapport à l'Otan et à la relation avec la Russie."

Popularité en baisse pendant la crise migratoire

Angela Merkel, qui est âgée de 62 ans, a annoncé le mois dernier qu'elle briguerait lors des législatives de septembre prochain un quatrième mandat de chancelière. Seuls deux chanceliers de l'après-guerre, Konrad Adenauer et Helmut Kohl, ont fait de même avant elle. La chancelière a vu sa popularité s'éroder pendant la crise migratoire de l'an dernier qui a provoqué de vives tensions entre la CDU et son alliée bavaroise, la CSU, et a favorisé l'émergence du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD). Celui-ci devrait obtenir l'an prochain ses premiers sièges au Parlement fédéral.

(Avec Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 07/12/2016 à 11:48
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Elle a du tout de même reconnaitre qu'elle avait infligé beaucoup de souffrance à son parti, la CDU qui lui demande de s'engager sur des expulsions plus raides des migrants indésirables, sur la suppression de la double nationalité, sur une limitation...

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