PODCAST La finance verte peut (beaucoup) mieux faire

HISTOIRES ECONOMIQUES. Les banques françaises financent moins les énergies fossiles que par le passé. Un net progrès que saluent plusieurs ONG. Écoutez chaque mardi 6h48 la chronique "Histoires Economiques" de Philippe Mabille dans le 5/7 de France Inter présenté par Mathilde Munos.
Philippe Mabille
(Crédits : DR)


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Oui, il faut savoir parfois regarder le verre à moitié plein et c'est ce qu'ont fait hier les auteurs du rapport "Banking on climate chaos", le crédit bancaire face au chaos climatique. Dans cette quinzième édition, les ONG notent que si les banques continuent de financer l'extraction de pétrole et de gaz dans le monde, c'est moins le cas des banques françaises. La contribution des quatre plus grandes, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE a été en net repli l'an dernier ; au total 40 milliards de dollars, soit 10 de moins qu'en 2022.

C'est une bonne nouvelle mais c'est encore très insuffisant

Oui, au regard des prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, qui réclame un arrêt total du financement des nouveaux projets gaziers et pétroliers, on est loin du compte. 

Depuis 2015, les banques mondiales étudiées dans le rapport ont accordé près de 7000 milliards de dollars de financements aux énergies fossiles, dont 700 milliards rien que l'an dernier.  Mais voir la part des banques françaises tomber à moins de 6% du total montre qu'il est possible de gagner de l'argent tout en réduisant son impact climatique.

Le satisfecit des ONG tombe particulièrement bien pour BNP Paribas, qui tient aujourd'hui son assemblée générale. En février l'an dernier, plusieurs ONG avaient attaqué en justice la plus grande banque française pour non-respect de son devoir de vigilance en matière climatique. Cette pression a visiblement accéléré les changements.

Dans quelle mesure ?

Dans son rapport climat pour 2024, BNP Paribas se fixe pour objectif de réduire de 70% les émissions de carbone liées à ses financements fossiles. Ils représentent encore, selon le rapport des ONG, 12 milliards d'euros mais c'est quatre fois moins que la banque américaine JP Morgan, en tête du classement des banques les moins vertes.


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Philippe Mabille
Commentaire 1
à écrit le 18/05/2024 à 8:33
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Alors si la finance verte qui doit représenter 1% je suppose, faut quand même qu’elle existe un minimum, ne fait pas d'effort alors la finance non verte qui représente 99% n'en fera jamais. Bref Nietzsche nous avait prévenu seuls ceux qui ont de l'es...

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