Le pétrole flambe suite à la pénurie en Mer du Nord

Le cours de l'or noir est reparti à la hausse depuis le début du mois d'août, après une accalmie fin Juillet. La tendance se confirme aux Etats-Unis alors que la conjoncture internationale vient noircir le tableau.
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Tout est une question d'offre et de demande. La flambée du cours du pétrole Brent face à l'effondrement de son offre en est bien la preuve. Le baril de pétrole s'est échangé à plus de 112 dollars mercredi 8 août, faisant apparaître une hausse de 25% depuis mi-mai. Reflet d'une pénurie historique en Mer du Nord : le niveau d'extraction dans les quatre gisements composant le panier du Brent, déjà en déclin en août, devrait poursuivre son plongeon en septembre et atteindre péniblement 720.000 barils par jour.

La fiabilité du Brent remise en cause

Les champs d'or noir de la Mer du Nord vieillissent. Pour y remédier, de lourds travaux d'entretien s'imposent. Par exemple, le principal champ du Forties, le plus grand gisement pétrolier en eaux britanniques, va s'offrir une nouvelle jeunesse en Septembre. Son exploitation en sera perturbée et ne se chiffrera alors qu'à 200.000 barils par jour. Or, la production du Forties - prévue à la baisse - est déterminante dans la fixation du cours du Brent. Résultat : les traders remettent aujourd'hui en question la fiabilité du Brent qui sert de référence dans 65% des transactions mondiales portant sur le brut.

Recul de 3,73 millions de barils aux Etats-Unis

La tendance se confirme également aux Etats-Unis. Selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie publiés mercredi, les stocks de pétrole brut se chiffrent à 369,9 millions de barils. Soit un recul de 3,73 millions de barils au cours de la semaine du 3 août, nettement plus important que celui prévu par les analystes. Outre-Atlantique, les stocks de bruts avaient toutefois atteint leur plus haut niveau en 22 ans début Juillet.

Les « ravages » de la conjoncture internationale

La poussée des prix sur le marché européen résulte aussi de la dégradation de la conjoncture internationale. Entré en vigueur le 1er juillet, l'embargo de l'Union Européenne sur le pétrole iranien commence à se faire sentir. S'y ajoute, une chute de l'approvisionnement en provenance du nord de l'Iraq - et de l'Arabie Saoudite à prévoir le mois prochain.

Ce regain de hausse n'est pas pour rassurer les esprits. La progression du cours du Brent se répercutant automatiquement sur le prix des carburants, cette évolution vient relancer l'idée d'un gel du prix des carburant, lancée par le candidat François Hollande lors de sa campagne présidentielle.  Cette idée avait été écartée après son élection, les prix de l'or noir ayant alors reculé. 
 

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Commentaires 2
à écrit le 09/08/2012 à 12:09
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Encore une raison pour augmenter les prix du gaz pour le consommateur puisqu'il est indexé sur le cours du pétrole. Alors que le cours du gaz baisse : cf. article de ce jour "Quel avenir pour le gigantesque gisement de gaz de Shtokman". Une arnaque ...

le 09/08/2012 à 16:17
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Que penser des centrales atomiques alors?

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