Pétrole : Oslo coupe court au blocus social

Après trois semaines de grève dans le secteur pétrolier et pour éviter le "lock-out" sur les sites de production, le gouvernement norvégien a imposé aux syndicats de mettre fin au mouvement social. Une annonce qui a redonné du souffle au marché mondial de brut.
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In extremis. Le gouvernement norvégien a imposé lundi soir une levée de la grève conduite par quelque 7.000 employés du secteur pétrolier depuis le 24 juin. Ces derniers réclamaient des hausses de salaire et le droit de partir à la retraite à 62 ans. Les producteurs excédés avaient décidé jeudi qu'en cas de poursuite du mouvement, ils imposeraient un "lock-out" sur les plates formes pétrolières. Pour l'éviter, Oslo à imposé un texte visant à mettre fin à la grève, comme l'y autorise la loi norvégienne.

"Des conséquences sur la crédibilité de la Norvège"

Un arrêt complet de la production sur le plateau continental norvégien aurait eu des "conséquences sérieuses sur la crédibilité de la Norvège" comme pays exportateur d'hydrocarbures et l'approvisionnement en gaz et en pétrole de l'Europe, a estimé dans un communiqué publié sur le site du gouvernement la ministre du Travail Hanne Bjurstoem critique face à la décision du patronat.

La production d'hydrocarbures avait été très perturbée par cette grève. Celle-ci a par exemple entraîné l'arrêt de la production de pétrole et de gaz sur les champs du groupe public Statoil à Oseberg et Heidrun en mer du Nord. En tout, ces sites produisent habituellement 240.000 barils de pétrole et 11,9 millions de m3 de gaz par jour. Selon l'organisation patronale OLF, les pertes totales pour le secteur entraînées par cette grève s'élèvent déjà à 3,1 milliards de couronnes (414 millions d'euros).

Soulagement sur les marchés

Après l'annonce de la fin de la grève, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, perdait 77 cents US à 85,22 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord échéance août chutait lui de 1,62 dollars à 98,70 dollars sur les marchés mondiaux.

Commentaires 5
à écrit le 11/07/2012 à 7:12
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Le fait que la loi Norvégienne permette de couper court à une grève comme bon lui semble me choque, toutefois, la loi est la loi il n'y a pas a revenir dessus. Par contre je lis "Selon l'organisation patronale OLF, les pertes totales pour le secteur ...

le 11/07/2012 à 14:17
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Bien sur qu'elle en est capable, et la conclusion est évidente: les hausses de salaires seront à payer chaque année indéfiniment, alors que la perte encourue durant cette grève n'est que ponctuelle. C'est donc le bon choix économique qui a été fait p...

à écrit le 10/07/2012 à 13:01
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Enfin un pays qui refuse le chantage inadmissible des syndicats. Exemple à suivre pour la France.

le 10/07/2012 à 17:21
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la loi norvégienne est honteuse,comment un gouvernement quel qu'il soit peut-il interdire une grève? les syndicats sont très utiles,même si parfois ils peuvent exagérer,mais si les patrons ne prenaient pas les employés pour leur esclaves,tout pourrai...

le 12/07/2012 à 8:13
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C'est bien vrai, il suffit de constater les dégats pour la collectivité qu'ont pu entrainer les dockers et quelques autres corporations grâce à l'absence de mesures de cet ordre.

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