Lovys lève 3,3 millions d'euros pour accélérer dans l'assurance tout-en-un

Par Juliette Raynal  |   |  533  mots
(Crédits : lovys)
Maif Avenir, Portugal Ventures et l'américain Plug&Play investissent dans la startup parisienne, qui entend développer une nouvelle forme d'assurance, façon Lego et disponible sur abonnement. Lovys espère séduire 10.000 utilisateurs d'ici la fin de l'année.

Alors que l'assurance à la demande piétine, la startup Lovys entend développer une approche légèrement différente : celle de l'assurance tout-en-un disponible sur abonnement. Hébergée dans les locaux du Maif Start-up Club (un espace d'innovation entre startups et grands groupes que l'assureur a ouvert dans le centre de Paris), la jeune pousse parisienne, créée par l'entrepreneur portugais João Cardoso, vient d'annoncer une levée de fonds de 3,3 millions d'euros. Le tour de table est mené par Maif Avenir (qui a dernièrement investi dans la startup niçoise Active Asset Allocation) et Portugal Ventures aux côtés de l'américain Plug&Play. Lovys avait déjà levé 400.000 euros en 2018 auprès de business angels.

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Une assurance smartphone, habitation et bientôt auto

Fondée en septembre 2017, l'Assurtech dit vouloir apporter plus de transparence, de flexibilité et de personnalisation aux contrats d'assurance : l'objectif est de proposer une appli tout-en-un grâce à laquelle l'utilisateur pourra opter pour des produits d'assurance selon ses besoins, en ajoutant et retirant à sa guise des briques de service à la manière d'un jeu de construction. Autre originalité du produit : son mode de facturation.

« Nous proposons un abonnement mensuel sans engagement, comme le fait Netflix ou Spotify. Nous ajusterons automatiquement le prix de l'abonnement mensuel, au fur et à mesure qu'un client ajoutera des contrats. », nous expliquait João Cardoso dans une précédente interview.

Pour l'heure, la startup ne propose qu'une assurance habitation et smartphone. Les fonds levés serviront au développement d'une assurance automobile en cours d'élaboration avec la Maif et dont le lancement est prévu en septembre prochain. La jeune pousse, qui n'a que le statut de courtier grossiste, travaille également avec d'autres compagnies d'assurance, dont Generali et La Parisienne, qui portent les risques et gèrent les sinistres.

Se faire connaître du grand public

L'Assurtech entend également utiliser cet argent frais pour travailler son positionnement de marque et financer des campagnes de marketing. Comme les néobanques et plus généralement les startups du monde de la finance qui ont fait le pari ambitieux de s'attaquer au marché grand public, Lovys pâtit d'un défaut de notoriété et doit faire face à des coûts d'acquisition de nouveaux clients particulièrement onéreux dans ce secteur basé sur la notion de confiance.

Pour surmonter cet écueil, l'Assurtech a noué des partenariats avec des comités d'entreprise qui font la promotion de ses offres auprès de plus de 5 millions de salariés.

"Nous travaillons sur d'autres partenariats de distribution pour que notre produit puisse être proposé au bon moment aux bons utilisateurs", précise le fondateur de la startup. "Aujourd'hui, nous comptons quelques centaines d'utilisateurs et nous aimerions terminer l'année avec 10.000 clients", précise-t-il.

João Cardoso n'en est pas à son premier coup d'essai. Cet entrepreneur portugais a déjà créé deux startups dans le monde de l'assurance, au Brésil, dont il est toujours actionnaire. « VisionX [l'une des deux Assurtech, ndlr] est la plus grande plateforme d'assurance multirisques habitation (MRH) au Brésil. 700 agences immobilières sont utilisatrices », se targue-t-il.