Satyam, quatrième société de services informatiques indienne, dont le patron vient de révéler avoir truqué massivement les comptes, disposait de cinq banques principales, dont la française BNP Paribas. Celle-ci est en bonne compagnie, avec deux établissements étrangers de premier plan, l?américaine Citibank et la britannique HSBC, et deux grandes banques indiennes, Icici et HDFC. Selon le ministre des Entreprises, Prem Chand Gupta, cité par le quotidien « Business Standard », les dettes de la SSII envers la banque française s?élèveraient à l?équivalent de 31 millions d?euros, tout comme celles envers Citibank.
Contacté par "La Tribune", BNP Paribas s?est refusée à tout commentaire, indiquant simplement "coopérer avec les enquêtes en cours" lancées par les autorités indiennes. La fraude montée par les dirigeants de Satyam consistait notamment à gonfler le bilan du groupe en affichant de très fortes liquidités. Dans les milieux financiers de Bombay, on estime que Satyam a présenté pour ce faire des relevés bancaires, dont des relevés BNP, mais qu?il s?agissait de faux. Pour BNP Paribas, l?affaire n?est pas catastrophique, s?il se confirme que les sommes en cause sont bien celles-là. Elle n?en est pas moins embarrassante, l?établissement étant la banque française la plus engagée sur le marché indien.
Les deux autres banques françaises très présentes ici, la Société Générale et Calyon, ne semblent pas concernées par Satyam.
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