Lors de son audition par la commission des Finances du Sénat sur le projet de loi de fusion Caisse d'Epargne/Banque Populaire, Christine Lagarde a défendu la solution d'une structure de cantonnement interne pour gérer les actifs à risques de Natixis. La ministre de l'Economie a donc rejeté pour l'instant l'idée de créer une "bad bank" sur le modèle allemand.
Les actifs à risques de Natixis représentent 33 milliards d'euros. Ils ont été placés dans une structure interne sans garantie publique et ont vocation à être cédés. Si ce n'est pas possible, ils seront portés à maturité, avec l'espoir qu'ils retrouvent des valorisations satisfaisantes.
Cependant, en cas de nouvelle dégradation de la conjoncture, la ministre de l'économie n'exclut pas d'avoir "recours à d'autres options", comme l'appel au marché, la mise en place d'une garantie publique de ces actifs ou encore la création d'une structure analogue à la CDR. Le Consortium de réalisation a été créé en 1995 pour loger les actifs illiquides du Crédit lyonnais. Ses pertes finales, supportées par le contribuable, ont atteint 10,4 milliards d'euros.
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