Les banques américaines pourront bientôt relever leurs dividendes

Elles devront d'abord passer de nouveaux "stress tests" pour mesurer leur capacité à résister à une rechute de l'économie.
Copyright Reuters
Copyright Reuters

Les grandes banques américaines seront bientôt libres de relever leurs dividendes... à condition néanmoins de montrer patte blanche. La Réserve fédérale a publié ce mercredi une directive pour préciser les conditions qu'elles devront remplir pour mieux rétribuer leurs actionnaires ou pour procéder à des rachats d'actions. L'institution souhaite s'assurer qu'elles pourront remplir les futures exigences en fonds propres, prévues notamment dans le cadre des accords de Bâle III.

Les banques souhaitant relever leurs dividendes devront par ailleurs passer de nouveaux tests de résistance ("stress tests") afin de mesure leur "capacité à absorber des pertes au cours des deux prochaines années", précise la Fed. Plusieurs scénarios défavorables seront pris un compte, un scénario lié à la conjoncture économique et des scénarios spécifiques à l'activité de chaque établissement. Le Tréosr exigera par ailleurs le remboursement des éventuelles aides publiques reçues

Redevenues profitables et débarrassées pour la plupart de la tutelle de l'État, après avoir remboursé les aides reçues dans le cadre du plan Tarp, les banques américaines réclamaient depuis longtemps cette mesure. Le mois dernier, Howard Atkins, le directeur financier de Wells Fargo, expliquait encore qu'il s'agissait de l'une des priorités du secteur. "Nous espérons relever notre dividende dès le premier trimestre 2011", avait indiqué Jamie Dimon lors de la publication, mi-octobre, des résultats trimestriels de JP Morgan, dont il est le PDG. La deuxième banque américaine pourrait quadrupler ses dividendes d'ici à 2012, estiment les analystes de Goldman Sachs.

Les dividendes cumulés par action des six plus importantes banques américaines plafonnent actuellement à 51 cents par trimestre, contre 2,49 dollars en 2007. Sous la pression de l'administration, Citigroup ne verse plus de dividende depuis février 2009. Bank of America a réduit le sien à un cent, JPMorgan, Wells Fargo et Morgan Stanley à 5 cents. Goldman Sachs redistribue encore 35 cents par titre à ses actionnaires, quatre fois moins qu'en 2008. Et le rendement de son action stagne à 0,82 %. Celui de Bank of America ne s'élève qu'à 0,32 %, très loin de ceux affichés par les établissements européens. En deux ans, le rendement des valeurs financières a d'ailleurs été divisé par quatre, selon Standard and Poor's.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.