Véronique Lartigue : "les banques doivent supporter le risque"

Selon Véronique Lartigue, avocat au cabinet Lartigue-Tournois & associés, cela prendra du temps mais les épargnants reverront leur argent.

- Pour quelles raisons attaquez-vous trois banques françaises (BNP Paribas, Crédit Mutuel et Neuflize) ?

- Mes clients, des particuliers et des entreprises, n'ont de lien de droit qu'avec leur banque. Ils leur avaient demandé d'acheter du Luxalpha. Les banques devaient acheter une Sicav coordonnée, a priori tout ce qu'il y a de plus sûre pour les investisseurs. J'ai la conviction que les banques assignées avaient connaissance, certaines l'ont même signée, de la clause contraire indiquée sur le bon de souscription, à savoir que UBS Luxembourg, en sa qualité de banque dépositaire de la Sicav Luxalpha, n'était pas gardien des actifs. Et qu'en cas de problème le responsable était un "courtier américain". L'existence de cette clause donne à UBS un bouclier judiciaire pour quelques années. En la signant sans l'accord des clients, les banques n'ont pas respecté leurs instructions et doivent par conséquent supporter le risque.

- Pourquoi ne pas poursuivre directement UBS ?

- Tout d'abord, il est inutile de se battre sur tous les fronts. Ensuite, UBS Luxembourg n'est pas mon contractant mais celui de la Sicav. J'ai cependant assigné en France les banques, Luxalpha et UBS AG en tant que promoteur-garant de la Sicav.

- Pensez-vous que vos clients reverront leur argent ?

- Cela prendra certainement du temps, mais le fondement de notre action est simple et solide : l'épargnant ne peut se voir opposer une clause qu'il n'a pas signée et qu'il ne connaissait pas ! Je suis confiante.

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