Grâce à l'inflation, les bénéfices du CAC 40 bondissent au premier semestre

Par latribune.fr  |   |  557  mots
De janvier à juin 2022, les 38 entreprises de l'indice vedette de la Bourse de Paris ayant publié leurs comptes semestriels jusqu'ici avaient collectivement dégagé 71 milliards d'euros de bénéfice net part du groupe. (Crédits : Benoit Tessier)
Les entreprises du CAC 40 ont cumulé des bénéfices nets à plus de 81 milliards de dollars sur les six premiers mois de l'année 2023, soit une hausse de 15% sur un an, selon un décompte réalisé par l'AFP ce lundi. Les entreprises de l'indice vedette de la Bourse de Paris sont portés par les hausses de prix, l'inflation restant prégnante ces derniers mois. La hausse agrégée masque toutefois certains reculs.

Les premiers chiffres dévoilés fin juillet laissaient peu de doute. Portés par les hausses de prix, les bénéfices nets cumulés des entreprises du CAC 40 s'élèvent à plus de 81 milliards d'euros au premier semestre 2023, en progression de 15% sur un an, selon un décompte réalisé par l'AFP, ce lundi 7 août.

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Les résultats des principales banques françaises, qui affichent toutes un bénéfice net en augmentation (+5% pour le secteur), et de Legrand (+19%), publiés la semaine dernière, sont venus confirmer la tendance haussière observée le mois dernier. De janvier à juin 2022, les 38 entreprises de l'indice vedette de la Bourse de Paris ayant publié leurs comptes semestriels jusqu'ici avaient collectivement dégagé 71 milliards d'euros de bénéfice net part du groupe.

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Le chiffre d'affaires global semestriel de ces 38 groupes cotés atteint quasiment 860 milliards d'euros, contre 825 milliards d'euros à la même période en 2022, soit une progression de 4%. A noter : le calcul de l'AFP ne prend pas en compte deux groupes, Pernod Ricard et Alstom. En effet, leurs exercices comptables décalés ne correspondent pas aux années civiles. Vivendi, remplacé au milieu d'année par Edenred au sein de l'indice de référence, a également été écarté de la liste.

Une tendance à la hausse à nuancer

Cette tendance générale à l'augmentation des chiffre d'affaires et des bénéfices s'explique par l'inflation. Et pour cause, les sociétés répercutent les hausses de coûts sur leurs prix. La hausse agrégée masque toutefois certains reculs. A l'image d'Eurofins : le géant des laboratoires d'analyse pâtit de l'après-Covid, avec un bénéfice en chute de 51% sur le premier semestre, à 151 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en recul de 5,9% à 3,20 milliards d'euros, conforme au consensus des analystes de Factset et Bloomberg.

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Les bénéfices du secteur de l'industrie, très exposé au coût de l'énergie, chutent aussi lourdement (-43%), principalement à cause d'Arcelor Mittal. Le groupe sidérurgique a connu une baisse drastique de son bénéfice net, de 63%. En revanche, le luxe poursuit sa dynamique positive, engrangeant près de 16 milliards d'euros de bénéfices sur la période, grâce à LVMH (+30% à près de 8,5 milliards d'euros) et malgré la déconvenue du groupe Kering (-10%).

Pour le secteur automobile, l'heure était à la reprise, Michelin affichant un bénéfice en forte augmentation, à 1,2 milliard d'euros (+44,7%) tout comme Stellantis, qui dépasse les 10 milliards d'euros de bénéfice sur le premier semestre (+37% sur un an). Deux ans après un déficit historique, et un an après son départ précipité de Russie, Renault a de son côté poursuivi le redressement de ses comptes avec un bénéfice net de 2,1 milliards d'euros au premier semestre 2023, alors qu'il avait perdu de l'argent l'an dernier. Seul Airbus voit son bénéfice plonger de 20% à 1,53 milliard d'euros, à cause des difficultés éprouvées par ses fournisseurs.

(Avec AFP)