La vente d'Alcan Packaging par Rio Tinto inquiète les ex-Péchiney

Le géant minier anglo-australien a annoncé ce mardi avoir terminé la vente de sa filiale d'emballage Alcan Packaging ( qui comprend l'ex-Péchiney) à l'Australien Amcor. Les syndicats français s'inquiètent. Pour Rio Tinto, cette opération est une étape importante de sa recapitalisation.

Rio Tinto, le géant des mines et de l'aluminium anglo-australien, a annoncé ce mardi avoir finalisé la vente de ses filiales d'emballage Alcan Packaging à l'australien Amcor. Cette opération va lui rapporter 1,946 milliard de dollars soit 1,397 milliard d'euros. Cette vente constitue "une nouvelle étape importante dans la recapitalisation" du groupe indique Rio Tinto. Pourtant, en 2007, le groupe minier s'était endetté pour acquérir le producteur canadien d'aluminium Alcan.

En France, avec cette opération, Rio Tinto a tiré un trait sur l'ex Pechiney qu'avait racheté Alcan. Du coup, les syndicats français affichent leurs inquiétudes sur l'emploi. Les représentants FO et CFDT disent craindre des réductions d'effectifs en raison de doublons d'activité parmi les 3.550 emplois français du nouvel ensemble et parmi les 14.000 emplois au niveau européen. Rio Tinto Alcan Emballages emploie 2.800 salariés sur 15 sites en France hérités du groupe Pechiney, dont les plus importants sont situés à Sélestat (Bas-Rhin, 500 salariés) et Sarrebourg (Moselle, près de 350 salariés). Avec beaucoup d'autres usines, notamment à Aumale (Seine-Maritime), Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Dax (Landes), Dijon (Côte d'Or), Froges (Isère), Lucenay (Nièvre), Mareuil-sur-Ay (Marne), Moreuil (Somme), Saint-Maur (Val-de-Marne) et Saint-Seurin (Gironde).

Amcor compte, lui, 750 salariés en France répartis sur quatre usines à Argentan (Orne), Barbezieux (Charente), Coulommiers (Seine-et-Marne) et Ungersheim (Haut-Rhin).

Depuis quelques années,  Rio Tinto cherchait à vendre ses divisions d'emballage et produits usinés (près de la moitié de ses 97.000 salariés). Comme nous l'indiquions dans notre article dans l'édition de La Tribune du 18 août dernier, il a trouvé preneur, au moins pour l'emballage, avec l'australien Amcor, un des leaders mondiaux de ce secteur.

Le directeur des finances de Rio Tinto, Guy Elliott a déclaré que depuis début 2009, le groupe a cédé "pour 5,6 milliards de dollars d'actifs en dépit d'un environnement économique difficile, dû à la crise internationale". En août, Rio Tinto a déclaré avoir reçu une offre contraignante pour ces divisions de la part d'Amcor de 2,025 milliards de dollars soit 1,45 milliard d'euros.

Cependant, le montant de la vente finalisée n'inclut pas les emballages médicaux aux Etats-Unis, dont la cession est actuellement examinée par le ministère américain de la Justice, a précisé Rio Tinto dans un communiqué. L'acquéreur Amcor a de son côté déclaré cette opération en phase avec sa stratégie de croissance.

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