Artemis : la Nasa va retenter un nouveau décollage vers la Lune samedi

La Nasa va retenter de lancer sa nouvelle méga-fusée pour la Lune samedi 3 septembre, après à une première tentative ratée lundi 29 août à cause d'un problème technique. La fenêtre de tir commence à 14H17 heure locale (18H17 GMT) et s'étend sur deux heures. Une nouvelle réunion sera organisée jeudi pour faire un point d'étape.
Après la Lune, la Nasa se donne comme objectif de réussir un voyage aller-retour vers Mars.
Après la Lune, la Nasa se donne comme objectif de réussir un voyage aller-retour vers Mars. (Crédits : Thales Alenia Space)

Deuxième tentative. La fusée du programme Artemis va tenter de s'envoler vers la Lune, samedi 3 septembre même si les conditions météorologiques ne sont pas optimum. « Nous nous sommes mis d'accord pour changer notre date de décollage», détaille Mike Sarafin, en charge à la Nasa de la mission Artémis 1, qui doit marquer le début du programme américain de retour sur la Lune.

Conditions non favorables

Un responsable météorologique a averti que la probabilité de conditions non favorables, comme des précipitations ou des orages, était pour le moment élevée, la quantifiant à environ 60%. Il s'est toutefois déclaré « optimiste » concernant une possibilité de décollage, en passant entre les gouttes.

Lundi, le lancement avait été annulé au dernier moment à cause d'un problème de refroidissement de l'un des quatre moteurs principaux, sous l'étage principal de la fusée, la plus puissante jamais construite par la Nasa. « Je suis un peu déçu, mais (...) je ne suis pas surpris » a déclaré l'astronaute Stan Love, qui travaille sur le programme depuis deux décennies. « C'est un tout nouveau véhicule, il a des millions de pièces, toutes doivent marcher parfaitement. » Les équipes suspectent un problème lié à un capteur possiblement défectueux, a déclaré John Honeycutt, en charge du programme SLS.

Objectif Mars

Tester le bouclier thermique

Cinquante ans après le dernier vol d'Apollo, la mission Artemis 1 doit marquer le lancement du programme américain de retour sur la Lune, qui doit permettre à l'humanité d'ensuite atteindre Mars, à bord du même vaisseau. La capsule Orion sera propulsée sans équipage jusqu'en orbite autour de la Lune, afin de vérifier que le véhicule est sûr pour de futurs astronautes, dont la première femme et la première personne de couleur qui marcheront sur la surface lunaire.

 L'objectif principal de la mission est de tester le bouclier thermique de la capsule, qui reviendra dans l'atmosphère terrestre à près de 40.000 km/h, et une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil.

Budget faramineux

Au lieu d'astronautes, des mannequins seront placés à bord, équipés de capteurs enregistrant vibrations et taux de radiations. Des microsatellites seront également déployés pour aller étudier la Lune, ou encore un astéroïde. La capsule s'aventurera jusqu'à 64.000 km derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu'ici. Un échec complet de la mission serait dévastateur pour une fusée au budget faramineux (4,1 milliards par lancement, selon un audit public) et en retard de plusieurs années (commandée en 2010 par le Congrès américain pour une date initiale de décollage en 2017).

Objectif Mars

Après cette première mission, Artemis 2 emportera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir. Un honneur réservé à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa souhaite ensuite lancer environ une mission par an.

Le but : établir une présence humaine durable sur la Lune, avec la construction d'une station spatiale en orbite autour d'elle (Gateway), et d'une base à la surface. Là, l'humanité doit apprendre à vivre dans l'espace lointain et développer toutes les technologies nécessaires à un aller-retour vers Mars.

Un voyage de plusieurs années qui pourrait avoir lieu "à la fin de la décennie 2030", selon le patron de la NASA, Bill Nelson. Mais avant cela, se rendre sur la Lune est aussi stratégique, face aux ambitions de nations concurrentes, notamment la Chine.

(Avec AFP)

Lire aussiArtemis : la NASA de retour vers la Lune, l'Europe sur un strapontin

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Commentaires 2
à écrit le 31/08/2022 à 19:18
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Bonjour, Personnellement je comprends les difficultés d'un telle lancements... Nouveau vecteur... Utilisation de moteurs anciens sur une nouvelle configuration...( moteur des navette spéciales) ... Enduite le retours sur la lune est un challeng...

à écrit le 31/08/2022 à 7:35
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4 milliards de dollars par lancement! Voyage futur vers Mars , l'intérêt de la chose ? Les USA ont manifestement de l'argent à jeter par la fenêtre Wait and see.

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