Thales Alenia Space va mal, très mal et doit supprimer 450 emplois

Par Michel Cabirol  |   |  307  mots
Thales Alenia Space a récemment connu plusieurs échecs dans ses campagnes commerciales. Dont trois significatifs face à Airbus Space. (Crédits : Eric Gaillard)
Thales Alenia Space (TAS) a identifié dans le cadre de la Gestion active de l'emploi un ajustement, qui va très certainement concerner 452 emplois sur les 4.800 emplois de TAS France.

La situation est très alarmante chez Thales Alenia Space (TAS). Ce n'est pas nouveau mais TAS est maintenant dans le dur et ne peut plus reculer. Début juin, un comité central d'entreprise (CCE) de TAS France a d'ailleurs déjà identifié dans le cadre de la Gestion active de l'emploi (GAE) un sureffectif de plus de 450 personnes. Et plus précisément, cet ajustement va concerner 452 équivalent Temps plein (ETP) sur les 4.800 emplois de TAS France, selon nos informations. Une réduction des effectifs de près de 10% que les sites de Cannes et de Toulouse vont devoir se partager de façon équitable, précise-t-on à La Tribune.

En outre, 400 emplois chez des sous-traitants devraient également être touchés par ce plan de restructuration, qui ne dit pas son nom. Cet "ajustement" doit être confirmé début septembre. Outre les départs à la retraite, Thales proposera également un reclassement dans les différentes entités du groupe.

Entre 150 et 300 emplois supplémentaires en danger

En dépit d'un succès en Indonésie début juillet (Satria), TAS a connu plusieurs échecs dans ses récentes campagnes commerciales. Dont trois significatifs face à Airbus Space : en juillet pour CO3D, où son offre de services était notoirement trop élevée ; fin mai pour les trois satellites d'Inmarsat, GX7, 8 et 9, et, enfin, dans l'observation à Singapour. Le constructeur de Cannes attend toutefois le résultat de plusieurs campagnes en cours, dont notamment l'une pour l'opérateur SES, pour définitivement trancher sur l'importance de la restructuration à venir.

Entre 150 et 300 personnes supplémentaires pourraient être concernées par la fameuse GAE si la réussite ne tournait pas en faveur de TAS. Les trois gifles sonnent surtout comme un échec du modèle poursuivi par TAS. Le constructeur de satellites doit maintenant se réinventer. De façon urgente.