Stora Enso prévoit une dégradation de ses marchés

Le papetier finlandais s'attend à une détérioration de la plupart de ses marchés après la présentation de résultats trimestriels encore insatisfaisants.

 Stora Enso s'attend à une détérioration de la plupart de ses marchés après la présentation de résultats trimestriels encore insatisfaisants. "L'orage auquel nous avons fait face ces 18 derniers mois a changé", a déclaré Jouko Karvinen, le directeur général de Stora Enso, en se félicitant de la réappréciation du dollar, de l'affaiblissement de la couronne suédoise et de la baisse des coûts énergétiques. "Toutefois, nous avons aujourd'hui devant nous un affaiblissement de plus en plus rapide de la demande", remarque-t-il dans le rapport publié ce jeudi. (Retrouvez le communiqué de Stora Enso).


De juillet à septembre, Stora Enso a comblé une grande partie de sa perte nette, à 119,1 millions d'euros contre une perte de 274,5 millions un an plus tôt. Hors exceptionnels  - essentiellement des coûts de restructuration - le résultat accuse cependant une baisse de 31%, à 116,5 millions, pour un chiffre d'affaires également en repli (-5%), à 2,72 milliards. Au cours du trimestre écoulé, les éléments non-récurrents ont pesé à hauteur de 279,4 millions d'euros sur les comptes, contre 549,4 millions un an plus tôt.


"Nos résultats du troisième trimestre, bien qu'encore insatisfaisants, sont quelque peu meilleurs qu'attendu grâce aux mesures prises dans le passé", a précisé Jouko Karvinen. Les marchés ont salué cette amélioration. En milieu de matinée, l'action Stora Enso s'adjugeait 7,69% à la Bourse d'Helsinki, à 6,30 euros, dans un marché en baisse de 0,14%.

Confronté à une surcapacité qui a pesé sur le prix de vente de ses produits alors même que le coût de l'énergie et du bois augmentait, Stora Enso, numéro un européen du papier et du carton, a nettement réduit la voilure. Le 10 septembre, le groupe, qui emploie plus de 41.000 personnes dans le monde, a encore annoncé la suppression de 1.700 postes en Allemagne, en Finlande et en Russie notamment, et une réduction de 600.000 tonnes de son offre de papier et carton. Le même jour, son compatriote UPM-Kymmene, confronté aux mêmes problèmes, avait lui aussi annoncé la suppression de 1.600 emplois dans les prochaines années.


 

 

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