Porsche et Volkswagen souhaitent toujours fusionner

Les deux constructeurs automobiles allemands ont réaffirmé ce mardi leur volonté de fusionner, malgré les tensions apparues ces derniers jours.

Les constructeurs automobiles allemand Porsche et Volkswagen ont réaffirmé jeudi leur objectif de fusionner et annoncé leur volonté de travailler de manière constructive pour y parvenir, dans un communiqué diffusé par Volkswagen.

Les présidents du conseil de surveillance de Porsche, Wolfgang Porsche, et de Volkswagen, Ferdinand Piëch "confirment que l'objectif d'un groupe automobile intégré est toujours poursuivi", indiquent-t-ils dans ce bref communiqué.

Il s'agit pour les deux hommes, qui sont aussi cousins, d'apaiser les tensions apparues ces derniers jours. Une réunion de travail sur la fusion avait été suspendue lundi et le flou régnait quant à la suite des événements.

"Les deux maisons vont poursuivre les travaux visant à atteindre cet objectif (de groupe intégré, ndlr) de manière constructive et consensuelle (...)", selon le communiqué.

Les problèmes ont commencé il y a une semaine quand le "patriarche" Ferdinand Piëch, à la fois héritier de Porsche et président du conseil de VW, a attaqué à tout va la direction du constructeur de voitures de sport, et fait comprendre une nouvelle fois sa préférence pour un rachat pur et simple des activités automobiles de Porsche par VW.

Des propos qui ont provoqué l'ire des salariés de Porsche. Fait rarissime, des milliers d'entre eux ont manifesté lundi pour défendre l'indépendance du constructeur des bolides 911.

Le patron de Volkswagen s'en était aussi mêlé, s'inquiétant en particulier des difficultés financières de Porsche, endetté à hauteur 9 milliards d'euros.

"Nous avons besoin d'une totale transparence de la situation actuelle" (...) pour ne pas mettre en danger "la stabilité financière et la souveraineté de Volkswagen", avait ainsi estimé Martin Winterkorn, dans une lettre aux salariés de son groupe.

Début mai, Porsche a renoncé à prendre le contrôle pur et simple de Volkswagen, dont il détient déjà près de 51%, en montant à 75% du capital. Etranglé par ses dettes, l'entreprise n'en a plus les moyens, et se trouve contraint de négocier une fusion avec le groupe de Wolfsburg (nord).

Mais les tensions sont extrêmement vives entre, d'un côté, le patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, traditionnellement soutenu par une majorité de la famille Porsche et, de l'autre, la direction et les syndicats de VW, réputés proches de Ferdinand Piëch.

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