CO2 : PSA et Renault devraient atteindre les objectifs européens à l'avance

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  476  mots
La nouvelle Citroën C1 devrait battre encore des records en matière de basses émissions de CO2 (Crédits : Reuters)
Selon une étude, PSA et Renault vont atteindre les objectifs européens en matière de rejets de CO2 avant la date butoir de 2021. Fiat, BMW, Hyundai auront du mal.

PSA Peugeot-Citroën et Renault devraient répondre sans problèmes aux futures exigences européennes sur le CO2.  Et même atteindre les objectifs de réduction avant la date butoir prévue. C'est ce qui ressort d'une étude de Transport & Environment,  un lobby qui mesure les progrès en matière d'émissions de CO2, diffusée par le site spécalisé Automotive News Europe.

Au-delà de leurs efforts technologiques, PSA et Renault sont privilégiés, car ils sont à leur grand dam spécialistes des petites voitures qui consomment moins que les grosses et rejettent donc, en conséquence, moins de CO2 ! La part élevée du diesel dans leurs ventes les favorisent également, car les véhicules à gazole rejettent moins de CO2.

BMW et Fiat n'y parviendraient pas

Les nouvelles normes d'émissions de CO2 des voitures vendues dans l'Union européenne ne devront pas dépasser 95 grammes au kilomètre en moyenne à compter de 2021, contre environ 130 aujourd'hui, selon les calculs. Le suédois Volvo, le japonais Toyota, Ford et Daimler - grâce  notamment à l'aide des ingénieurs de Renault aux termes des accords entre le français et Mercedes - devraient aussi y arriver avant 2021. Volkswagen et Nissan y parviendraient tout juste en 2021.

En revanche, selon le rapport, BMW et Fiat risquent de ne pas atteindre les objectifs. Si l'italien raterait l'objectif d'un an,  il faudrait un délai de trois ans à BMW, toujours d'après l'étude. Ce  qui les obligerait à payer des pénalités. D'autres constructeurs, asiatiques ceux-là, auront également du mal à atteindres les objectifs en 2021, comme Honda, Mazda, Suzuki,  Hyundai, toujours selon le rapport.

Accord du Parlement européen

Le Parlement européen avait donné fin février son feu vert à l'accord délicatement négocié avec les Etats membres, lesquels avaient remis en question un premier texte de compromis en juin dernier, à l'instigation de Berlin.

Soucieux de ne pas défavoriser ses constructeurs, spécialistes du haut de gamme et donc de voitures plus grosses et forcément consommatrices d'énergie, l'Allemagne a obtenu in fine le report d'un an de la nouvelle norme, initialement prévue pour 2020. Et ce, grâce à des calculs prenant en compte les "super-crédits" octroyés pour des modèles électriques ou hybrides rechargeables. Mais Berlin n'a pas bénéficié des deux ans espérés.

127 grammes de CO2 en 2013

En moyenne, les constructeurs ont atteint dès 2013 l'objectif européen intermédiaire fixé pour 2015 de 130 grammes de gaz à effets de serre au kilomètre. La flotte de véhicules neufs mis sur le marché l'an dernier dans l'Union européenne affichait en effet un niveau moyen d'émissions de CO2 de 127 grammes par kilomètre, en baisse de 4% par rapport à 2012, a indiqué fin avril l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). Plusieurs ONG contestent toutefois les chiffres.