Le groupe allemand Heidelberg Cement, quatrième cimentier mondial a fait état d'un bénéfice d'exploitation en baisse de 15% à 571 millions d'euros, largement supérieur au consensus d'analystes de Reuters qui donnait 481 millions.
HeidelbergCement a ramené son endettement à moins de neuf milliards d'euros contre 11,3 milliards à la fin juin, dégageant plus de cash de ses opérations et y ayant consacré le produit d'une récente augmentation de capital de 2,3 milliards d'euros.
Le cimentier a confirmé qu'il anticipait une baisse du chiffre d'affaires et du bénéfice d'exploitation cette année.
"Le redressement des marchés asiatiques ne pourra compenser la faiblesse persistante des autres régions du groupe", déclare le président du directoire Bernd Scheifele dans un communiqué.
Le bénéfice net trimestriel ressort à 149 millions d'euros (consensus: 170 millions) et le C.A. à 3,02 milliards d'euros (consensus: 3,17 milliards).
HeidelbergCement a émis en octobre 2,5 milliards d'euros d'obligations, se lançant sur un marché des junk bonds en convalescence afin de se dégager du crédit bancaire.
Les analystes jugent que c'est à la fois une décision bien pensée mais aussi qu'elle accroîtra sensiblement la charge de la dette dans les deux à trois ans qui viennent.
HeidelbergCement a accumulé de la dette à la suite du rachat du britannique Hanson en 2007 pour $16 milliards. Ses dettes bancaires à échoir fin 2011, avant le placement obligataire, représentaient plus de huit milliards d'euros.
La croissance de son flottant après la réduction de la participation de la famille Merck le lui permet d'envisager une intégration à l'indice Dax.
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