L'activité repart pour Imerys

Imerys a relevé mercredi son objectif de marge opérationnelle pour 2010 après une amélioration de la rentabilité sur les neuf premiers mois de l'année liée à une reprise de l'activité et à la dépréciation de l'euro comparé à 2009.

Le spécialiste des minéraux industriels et matériaux de construction Imerys a réalisé un chiffre d'affaires de 892,2 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 16,7% à périmètres et changes comparables, à la faveur d'une progression de ses volumes de ventes.

Sur cette période, son chiffre d'affaires a bénéficié d'un bond de 38,5% à données comparables dans sa division de minéraux résistants pour céramiques, réfractaires, abrasifs et fonderie, qui représente à elle seule près d'un tiers de ses ventes.

Le directeur général Gérard Buffière a déclaré lors d'un entretien téléphonique accordé à Reuters que le chiffre d'affaires devrait s'inscrire seulement "en légère progression" sur un an au quatrième trimestre - en l'absence du restockage désormais terminé - mais que tout dépendrait de la conjoncture.

"On est extrêmement bien positionné pour tout frisson de reprise", a-t-il fait valoir.

Imerys a dégagé une marge opérationnelle de 12,9% au troisième trimestre et de 12,8% sur janvier-septembre. Le groupe anticipe désormais une marge opérationnelle d'au moins 12,5% cette année - contre 12% auparavant - après 9% en 2009.

Gilles Michel, administrateur et DG délégué

Le groupe, dont le portefeuille va du kaolin pour le papier couché aux carbonates pour les couches-culottes en passant par les tuiles, a été frappé de plein fouet à partir de la fin 2008 par la chute de la demande et le déstockage observés dans les secteurs de la production papetière, de la construction et dans les équipements industriels.

Gilles Michel, ex-directeur général du Fonds stratégique d'investissement (FSI), arrivé chez Imerys en octobre, a été nommé ce mercredi administrateur et directeur général délégué du groupe. Il devrait succéder à Gérard Buffière à l'issue de l'assemblée générale du 28 avril 2011 et devenir PDG.

Imerys, qui réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires en Europe de l'Ouest et un cinquième en Amérique du Nord, a bénéficié aux deuxième et troisième trimestres de la dépréciation de l'euro comparé à 2009, qui profite à ses clients exportateurs comme les papetiers nordiques ou les fabricants allemands de machines-outils.

Avec le retour de l'euro aux alentours de 1,40 dollar, cet effet s'est désormais émoussé.

Gérard Buffière a estimé qu'il serait intéressant pour Imerys d'avoir 30 à 40% du chiffre d'affaires dans les pays émergents à moyen terme contre 26% actuellement. "Nous examinons aussi des acquisitions dans des économies développées car 2% de croissance dans des économies développées c'est en valeur absolue (...) supérieur ou égal à 7 ou 8% dans les pays émergents", a-t-il observé.

En l'absence d'acquisition d'ampleur envisagée dans l'immédiat, la dette nette du groupe fin 2010 ne devrait pas être considérablement différente à son niveau actuel, a noté Gérard Buffière. Imerys l'a maintenue au 30 septembre proche de son niveau de 990 millions d'euros du 30 juin malgré l'acquisition en juillet de 86,2% du brésilien Para Pigmentos SA (PPSA) et des droits miniers pour un total d'environ 50 millions d'euros.

L'action a clôturé en hausse de 0,51% à 43,46 euros mercredi, donnant une capitalisation boursière de 3,28 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, le titre a gagné 3,4%.

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