Les bonus écologiques et économiques du coworking

D'ici à douze ans, quelque 8% à 13% des emplois seraient concernés par le coworking et le flex office, selon un rapport remis au gouvernement. A la clé, des milliards d'euros en retombées économiques et écologiques.
César Armand
Le 18 septembre, la Fondation Travailler Autrement remettait au gouvernement  son rapport de la Mission Coworking, dans lequel elle identifie 1.463 tiers-lieux sur l'ensemble du territoire.
Le 18 septembre, la Fondation Travailler Autrement remettait au gouvernement son rapport de la "Mission Coworking", dans lequel elle identifie 1.463 tiers-lieux sur l'ensemble du territoire. (Crédits : La Tribune Hebdo (Source : Fondation Travailler Autrement))

D'après une étude réalisée par Regus (groupe IWG), le coworking (bureau partagé) comme le flex office (bureau flexible) vont générer 123 milliards d'euros de retombées économiques rien qu'en France en 2030.

« Cela permet à des entreprises d'embaucher plus facilement, ce qui plaît beaucoup aux directions financières et aux ressources humaines, rappelle Christophe Burckart, le directeur général de Regus France. Elles n'ont plus besoin de se refréner lorsqu'elles doivent s'agrandir. Avec ces modes de travail, elles deviennent en effet agiles et répondent à leur besoin d'aligner leur activité en conséquence. »

Pour obtenir cette photographie, celui qui se présente comme le premier fournisseur d'espace de travail flexible a contacté tous ses clients et rencontré Patrick Levy-Waitz, chargé par le gouvernement d'un rapport sur le coworking, pour quantifier le nombre d'emplois liés à horizon douze ans. Il en ressort, selon lui, que 8% à 13% seront concernés par le coworking et le flex office.

Des tiers-lieux en deuxième et troisième couronnes des agglomérations

La France devrait même « connaître une hausse de 88% des richesses produites » d'ici à 2030. Christophe Burckart se fonde sur une expérience à Fontainebleau (Seine-et-Marne), où des communautés se sont formées entre les différentes entreprises présentes. Résultat : elles auraient dégagé au global 1 million d'euros de chiffre d'affaires du fait de l'échange entre leurs collaborateurs.

Autre chiffre cité : 100 millions d'heures économisées. Le travail flexible se développe en effet de plus en plus à proximité des gares pour, paradoxalement, éviter les temps de trajet perdus en voiture ou dans les transports en commun. L'auteur de l'étude a d'ailleurs contractualisé une joint-venture avec la Banque des territoires et Orange pour créer davantage d'espaces en deuxième et troisième couronnes des agglomérations et surtout répondre aux besoins locaux. Pour lui, c'est également le symbole de sa capacité à investir dans le cadre de partenariats publics-privés.

7 millions de tonnes d'émissions de dioxyde de carbone en moins

Limiter l'usage des transports devrait même faire réduire de 7 millions de tonnes les émissions de dioxyde de carbone. Toujours dans cette optique, le DG de Regus France assure travailler à l'implantation de technologies de gestion des énergies dans ses bâtiments afin d'aboutir à une optimisation des consommations.

« Nous essayons d'être exemplaires en matière de recyclage des déchets », précise-t-il.

Il faut néanmoins nuancer ces informations, car Regus a tout intérêt à projeter de telles données pour assurer sa croissance. Dans le communiqué accompagnant l'étude, Christophe Burckart écrit d'ailleurs : « Coworking, télétravail et autres nouvelles manières représentent l'avenir et sont amenés à prendre une importance considérable en particulier du fait des importants bénéfices qu'ils peuvent susciter. »

César Armand

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 05/12/2018 à 7:54
Signaler
Quelle naïveté affligeante... La même que celle qui nous a imposé la mondialisation : on allait perdre les industries polluantes et garder la recherche et l'innovation !

à écrit le 04/12/2018 à 17:12
Signaler
"le recyclage des déchets". Il parle de qui ou de quoi? Coworking et télétravail, deux moyens de restreindre la liberté de mouvement. Cela ressemble à de l'enfermement chez soi ou sous le regard permanent des autres! Pour moi, c'est horrible!

à écrit le 04/12/2018 à 15:14
Signaler
De mon temps (pas si lointain), ce type de production écrite s'appelait de la publi-information.... Regus, dont le métier est de louer des bureaux à temps partagé nois indique que cette activité serait génératrice de chiffre d'affaire pour Regus, po...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.