La Commission européenne précise dans un communiqué qu'elle met à disposition aujourd'hui, vendredi 28 novembre, son rapport préliminaire sur l'enquête de concurrence menée dans le secteur pharmaceutique. Ce rapport met en lumière «le coût des stratégies dilatoires des entreprises pharmaceutiques». Pour la Commission, la concurrence ne fonctionne pas aussi bien qu'elle le devrait dans le secteur de la pharmacie.
Ce rapport préliminaire montre que des entreprises innovantes se livrent à des pratiques visant à retarder ou à entraver l'entrée de médicaments concurrents sur le marché. Les résultats préliminaires indiquent notamment que l'entrée des entreprises de génériques sur le marché et la mise au point de nouveaux médicaments moins chers ne sont pas facilitées.
La Commission dans son communiqué précise, que le rapport s'appuie sur un échantillon de médicaments dont les brevets ont été remis au secteur public dans 17 États membres entre 2000 et 2007. Elle estime que quelques 3 milliards d'euros auraient pu être économisés sur cette période en ce qui concerne l'échantillon si les génériques étaient arrivés rapidement sur le marché.
Neelie Kroes, Commissaire chargée de la concurrence, a déclaré: «Il est essentiel que la concurrence règne sur le marché des produits pharmaceutiques si l'on veut permettre aux citoyens de se procurer des médicaments abordables et innovants et s'assurer que les contribuables obtiennent le meilleur au meilleur coût de leur système de soins de santé. ».
Le rapport préliminaire et des informations complémentaires sur l'enquête sectorielle dans l'industrie pharmaceutique sont disponibles ICI.
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