Mylan, numéro un français des fabricants de génériques en France, va arrêter de commercialiser ses médicaments sous la marque Qualimed dans l'Hexagone. Le laboratoire doit annoncer ce lundi la disparition de sa deuxième marque de "copies" légales de médicaments.
"La stratégie valable dans un marché en forte croissance ne l'est plus aujourd'hui, dans un environnement mature" a expliqué Didier Barret, président de Mylan Europe, à "La Tribune". La marque Qualimed, lancée en 2000, n'a représenté l'an dernier qu'une part de marché de 1,7 %, soit un peu plus de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires pour sa maison-mère. "Ce n'était pas une taille suffisante pour avoir un bon niveau de rentabilité" indique Didier Barret, qui précise que sa filiale "était un peu au-dessus de l'équilibre".
"Nous avions lancé Qualimed pour toucher des clients qui préféraient travailler avec de petites marques. Mais aujourd'hui, cette dimension "sur-mesure" n'est plus d'actualité" ajoute le dirigeant.
Un marché en forte croissance
Le marché français des génériques a représenté 2,6 milliards d'euros l'an dernier, en croissance de 10,4 % en valeur. Mais en volume, la hausse n'a atteint que 5,8 % et le marché est de plus en plus concurrentiel. De sorte que seuls les plus gros acteurs parviennent à être rentables. La marque Mylan reste d'ailleurs en tête du palmarès national, avec 29,4 % de part de marché.
Qualimed, filiale de Mylan, employait une soixantaine de personnes dans le marketing et les ventes, selon le groupe. "L'ensemble des collaborateurs a été intégré chez Mylan" indique Didier Barret. La production et les services centraux étaient déjà mutualisés avec la maison-mère, qui compte remplacer Qualimed par Mylan auprès de ses clients pharmaciens.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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