Gazprom veut tripler sa part sur le marché français

Gazprom ne fournit actuellement que 1% de la consommation de gaz en France.

Le groupe gazier russe Gazprom compte tripler sa distribution de gaz en France pour la faire passer à 1,5 milliard de m3 d'ici trois à cinq ans, a déclaré son vice-président Alexandre Medvedev vendredi lors d'une conférence de presse. Il a ajouté que son entreprise vise "tous les pays européens", y compris l'Italie, l'Autriche ou la Bulgarie.

En juin, le directeur général de Gazprom, Alexeï Miller, avait affirmé vouloir faire de son groupe "l'opérateur énergétique de référence en France", visant en premier lieu la clientèle des professionnels et des PME. La filiale française de Gazprom ne fournit actuellement que 0,5 milliard de m3 en France, soit environ 1% de sa consommation de gaz.

GDF a renouvelé en 2006 jusqu'en 2030 son approvisionnement en gaz russe portant sur 12 milliards de mètres cubes par an, en échange de quoi il a permis à Gazprom de prendre pied sur le marché français de la distribution à partir de 2007.

Gazprom, particulièrement touché par la crise financière et les difficultés de financement qu'elle suscite, doit faire le tri des "priorités dans le domaine des investissements" mais tous les principaux projets "vont continuer en accord avec le calendrier prévu", en particulier les gazoducs Northstream, Southstream et le champs de Chtokman, a souligné Alexandre Medvedev. Il a précisé que "le financement serait disponible pour Northstream quelque soit la situation sur les marchés financiers". En ce qui concerne le financement de Southstream, il a fait valoir que "les coûts des matériaux et des services a baissé" de concert avec les prix du brut et que "les dépenses d'investissement pour ce projet étaient donc en recul".

Le vice-président de GDF-Suez Jean-Marie Dauger, présent à la conférence de presse, a lui dit voir "sans crainte" les ambitions de Gazprom sur le marché français. "Ils doivent respecter les lois et il pourrait y avoir une discussion sur les questions de la réciprocité", c'est-à-dire de l'accès au marché russe, a-t-il remarqué.

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