Menace de grève dans les raffineries de Total

Les syndicats demandent la tenue d'un nouveau comité central d'entreprise (CCE), estimant que les documents sur l'avenir de la raffinerie de Dunkerque qu'ils ont reçus lors de la réunion du 1er février ne suffisent pas.

Les syndicats de Total appellent à une grève dans les raffineries du groupe le 17 février en soutien aux salariés de la raffinerie des Flandres près de Dunkerque (Nord), menacée de fermeture, a annoncé vendredi la CGT. Cinq syndicats de Total (CGT, CFDT, CGC, FO et Sud) se sont réunis vendredi pour convenir des actions à mener après l'annonce, lundi, par le groupe pétrolier d'un report à fin juin de la décision sur l'avenir de la raffinerie des Flandres.
 

Les syndicats ont vu dans cette annonce et dans l'annulation du grand arrêt quinquennal de maintenance qui était programmé en mars la fin de l'activité raffinage de Dunkerque. "Nous appelons à la grève dès le 17 février (...) nous ne pouvons pas dire si on part pour trois mois ou pour deux jours", a dit un représentant de la CGT ayant participé à la réunion.
 

Les syndicats demandent la tenue d'un nouveau comité central d'entreprise (CCE), estimant que les documents sur l'avenir de la raffinerie qu'ils ont reçus lors de la réunion du 1er février ne suffisent pas. "Nous exigeons de la direction qu'elle nous convoque pour un CCE (...), qu'elle mette enfin les dossiers sur la table, que l'on puisse enfin discuter sur des éléments tangibles", a ajouté le responsable de la CGT.
La raffinerie des Flandres, qui représente 13% des capacités françaises de raffinage de Total, est fermée depuis le 15 septembre pour une durée indéterminée en raison, dit Total, de la faiblesse de la demande et des marges de raffinage.
 

Les syndicats CGT, FO et Sud Chimie ont menacé mercredi de prendre possession du site si la direction de Total ne redémarrait pas l'unité de production avant le 15 février. "L'ultimatum court toujours", a dit le syndicaliste. Total, qui exploite en France six raffineries sur les 12 que compte le pays, emploie à Dunkerque 620 personnes dont 260 équivalents temps plein employés par des sous-traitants.
 

Confronté à une baisse de la demande, le raffinage français perd environ 150 millions d'euros par mois depuis mars 2009 et ses marges devraient rester faibles au moins jusqu'à la fin de l'année, a déclaré jeudi le président de l'Union française des industries pétrolières.

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Commentaire 1
à écrit le 21/02/2010 à 11:45
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Les syndicats manquent d'imagination : qu'ils lancent une souscription nationale pour le maintien de la grève et on bloque le pays. Le gouvernement verra alors de quel bois les Français se chauffent. Les Français qui souffrent seront plus nombreux qu...

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