BP prépare une nouvelle tentative de colmatage de la fuite

La tentative de colmatage prévu cette semaine sur son puits de pétrole à l'origine d'une marée noire dans le golfe du Mexique a entre 60 et 70% de chances de réussite, estime la compagnie pétrolière britannique.

BP va de nouveau tenter de colmater la fuite de la plateforme Deepwater, qui a sombré le 22 avril dernier suite à une explosion et qui déverse chaque jour près d'un million de litres de pétrole, voire beaucoup plus selon de nombreux experts. La compagnie britannique estime que son nouvel essai a entre 60 et 70% de chances de réussite.

"Nous devons faire en sorte que cela marche", a dit à CNN Doug Suttles, directeur des opérations de BP, en se référant à un projet "d'étouffement par le haut" ("top kill") consistant à injecter dans le puits des fluides de forage lourds pour tenter de colmater les fuites, puis du ciment pour obstruer le puits. Le géant pétrolier basé à Londres, qui a perdu environ 25% de sa valeur boursière (près de 50 milliards de dollars) depuis le début de la marée noire il y a cinq semaines, a fixé la nouvelle opération à mercredi.

Washington exerce des pressions croissantes sur BP pour que la firme remédie à ce que le président Barack Obama tient pour une catastrophe écologique sans précédent aux Etats-Unis. Alors que des nappes de brut lourd encrassent les fragiles marais et les parcs naturels de Lousiane, les ingénieurs de BP s'efforcent de mettre au point des formules techniques pour tenter d'endiguer ou de stopper la fuite le plus vite possible.

Le gouvernement a prévenu dimanche qu'il écarterait BP des efforts de colmatage du puits s'il estimait que la compagnie ne fait pas tout le nécessaire. Mais l'amiral Thad Allen, chef des garde-côtes américains, a reconnu que BP et le secteur pétrolier étaient seuls à posséder le savoir-faire technique requis pour ce type d'intervention en eau profonde.

Une autre intervention tentée précédemment par BP - l'insertion d'un long tube dans le puits - semble avoir eu relativement peu d'effet sur la fuite de pétrole. En moyenne, dit BP, la quantité de pétrole recueillie durant cette période a été de 2.010 barils par jour. BP estime à 5.000 barils environ le volume de pétrole déversé chaque jour en mer, mais certains experts ont avancé des chiffres beaucoup plus élevés quant à l'ampleur de la fuite - certains évoquant jusqu'à 70.000, voire 100.000 barils par jour.

La compagnie pétrolière a dit que la marée noire, provoquée par l'explosion et le naufrage de la plate-forme Deepwater Horizon qui a fait 11 morts le 20 avril, lui avait coûté 760 millions de dollars jusqu'ici. Lundi, elle a promis de débloquer jusqu'à 500 millions de dollars pour en étudier l'impact global.

Si l'opération "top kill" n'était pas concluante, la compagnie tenterait de poser un dôme de confinement "top hat" sur la fuite principale pour tenter de capter la plus grande partie du pétrole et de l'acheminer vers un navire de forage en surface.

 

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