Iberdrola réintègre sa filiale éolienne

L'électricien espagnol avait introduit en bourse cette filiale en décembre 2007. Mais, depuis, le titre Iberdrola Renovables a perdu près de la moitié de sa valeur. D'où ce rétropédalage.
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Iberdrola, le premier électricien espagnol, a annoncé mardi avoir lancé une offre de 2,5 milliards d'euros sur les 20% du capital de sa filiale Iberdrola Renovables qu'il ne détient pas. Il propose une transaction par échange d'actions représentant un prix de 2,978 euros par titre. Soit une prime de 16,7% par rapport à la valeur moyenne de l'action Iberdrola Renovables sur les six derniers mois.

Intéressant a priori? Sauf que cette filiale spécialisée dans l'éolien avait été introduite en Bourse en décembre 2007 au prix de 5,3 euros par titre, soit une valorisation de 22,4 milliards d'euros pour la société. Et ce prix s'inscrivait lui-même dans le bas de la fourchette prévue, qui allait jusqu'à 7 euros, soit 30 milliards de capitalisation!

Cette introduction en Bourse, l'une des plus iimportantes jamais réalisées en Espagne, avait donné des idées à nombre d'autres électriciens. Mais aussi le tournis aux analystes en charge du secteur. 

Depuis, le secteur de l'éolien est quelque peu revenu à la raison. Iberdrola Renovables, leader mondial du secteur, disposait fin 2010 de 12,5 gigawatts (GW) de capacité installée. Il espère ajouter 1,45 GW supplémentaires cette année puis 0,75 GW en 2012. A comparer à une moyenne de 1,8 GW supplémentaire par an durant les trois dernières années. A ce rythme, la filiale manquera l'objectif de 16 gigawatts de capacité totale qu'elle s'était fixé pour 2012.

En 2010, la filiale a réalisé un bénéfice de 360 millions d'euros, en baisse de 3% par rapport à l'année précédente.

Iberdrola justifie cette réintégration de sa filiale par le fait que sa valorisation ne reflète pas son potentiel et que les opportunités d'investissement dans l'éolien se sont réduites. Le groupe bataille depuis quelques mois avec son premier actionnaire, le géant du BTP espagnol ACS, qui détient 20,2% de son capital et réclame un siège au conseil d'Iberdrola.

 

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