Le dentellier Noyon en redressement judiciaire

Le chiffre d'affaires de cette société calaisienne fondée en 1919 accuse une baisse depuis plusieurs années. L’entreprise ne va pas pouvoir garder ses 240 salariés et présentera un plan social courant octobre.
Il y a un demi-siècle, le secteur, dont Calais et Caudry (Nord) sont les fleurons, occupait une vingtaine de milliers d'emplois

L'avenir se trouble pour les quelque 240 salariés du fabricant de dentelles Noyon, implanté à Calais. Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a décidé le placement de l'entreprise, qui travaille pour la lingerie, la haute-couture et le prête-à-porter, en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois.

Le chiffre d'affaires de cette société familiale, fondée en 1919, accuse une baisse depuis plusieurs années : de 18,3 millions en 2014, il est tombé à 15,5 millions d'euros en 2015. Et la direction s'attend à une nouvelle baisse de l'ordre de 10% en 2016.  Selon Olivier Noyon, président de l'entreprise, cette baisse s'explique par une "diminution importante des volumes de commandes qui a commencé en 2015 et qui continue en 2016".

Et de préciser :

"Nous allons travailler sur un plan de redressement, ça passera d'abord par des discussions avec les représentants du personnel, ce qui pourrait entraîner des licenciements. Il faut se restructurer de façon à retrouver un équilibre".

Le président a toutefois tenu à préciser le calendrier, en affirmant que  l'entreprise allait avoir "un nouveau rendez-vous avec le tribunal de commerce fin octobre pour faire un point d'avancement"

Deuxième redressement judiciaire

En 2008, l'entreprise avait déjà été placée en redressement judiciaire après plusieurs plans sociaux. Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer avait accepté en 2010 le "plan de continuation" d'activité du fabricant de dentelles.

Dans un contexte de recomposition de la filière, le tribunal de Boulogne-sur-Mer avait décidé en avril d'accepter l'offre de Yongsheng pour reprendre le dentellier au bord de la faillite Desseilles.

Il y a un demi-siècle, le secteur, dont Calais et Caudry (Nord) sont les fleurons, occupait une vingtaine de milliers d'emplois. "Aujourd'hui, c'est 1.200 emplois, une dizaine d'acteurs et un chiffre d'affaires qui avoisine les 100 millions d'euros", résumait Romain Lescroart, PDG du dentellier Sophie Hallette, en mai.

(Avec l'AFP)

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