Philippe Martinez appelle à la poursuite du blocage des raffineries

Le bras de fer entre les opposants à la loi travail et le gouvernement se poursuit. Lundi matin, la CGT a appelé à la poursuite du blocage des raffineries afin d'obtenir le retrait du projet de loi
Laurent Michel, chef de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) a évoqué auprès de l'AFP une "trentaine de jours" de stocks commerciaux pour les entreprises

Selon un sondage publié par BCA pour Orange et iTélé, près de six Français sur dix souhaitent la fin des manifestations contre la loi Travail -- adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale, le 12 mai, grâce au recours au 49-3 . Sur RTL, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a quant à lui appelé ce matin à la poursuite du blocage des raffineries si Myriam El Khomri ne retire pas le texte avant de dénoncer "la dangerosité de ce projet de loi qui va remettre en cause plusieurs décennies de droits sociaux". Pour le représentant du syndicat, les blocages devront se poursuivre si le projet de loi n'est pas retiré.

"Face à ce que nous demandons, c'est-à-dire l'écoute de ceux qui ne sont pas contents, on choisit de bomber le torse, gonfler les muscles. Que le gouvernement écoute, que le président de la République écoute plutôt que de choisir la force", a-t-il déclaré.

Cinq raffineries sur huit à l'arrêt ou en cours d'arrêt

"Cinq des huit raffineries françaises sont en grève, arrêtées ou en cours d'arrêt, quatre de Total et Petroineos à Lavera près de Martigues" (Bouches-du-Rhône), a déclaré à l'AFP Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la branche pétrole de la CGT.

"Seules deux raffineries Esso continuent de marcher : celle de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et celle de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime)", a-t-il ajouté.

Des risques de pénurie?

"Le but n'est pas de créer la pénurie", a assuré Emmanuel Lépine, mais "d'obtenir le retrait de la loi travail". Pourtant certaines zones de France se sont retrouvées dans des situations de pénurie. "Ces blocages ont conduit à des situations de pénurie totale ou partielle (de certains types de carburant) dans quelque 1.500 stations sur les 12.000 du pays", a affirmé le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies.

Des blocages non "légitimes" selon Michel Sapin

Certaines actions de blocage des raffineries et des dépôts de carburant ne sont pas "légitimes" et le gouvernement français utilisera "tous les instruments" à sa disposition pour les faire cesser, a déclaré lundi le ministre des Finances Michel Sapin, fustigeant notamment l'attitude de la CGT.

"Il y a aujourd'hui des actions, qui sont des actions soit de blocage des raffineries, soit de blocage des dépôts, qui ne sont pas, à ce stade-là, dans les conditions dans lesquelles ça se déroule, (...) des actions légitimes", a estimé le ministre sur iTELE.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 24/05/2016 à 10:36
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BIEN PARLE M r MARTINEZ? ON EST DERRIERE VOUS? LA LUTTE CONTINUE JUSQU AUX BOUT???

à écrit le 23/05/2016 à 21:40
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ben voyons ils l'ont mis en place et maintenant ils emmer....de le reste du monde prenez un peu vos responsabilité vous l'avez voulu vous l'avez dans le fut et encore merci la cgt

à écrit le 23/05/2016 à 13:27
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Incroyable capacité de nuisance de ces gens non élus, qui représentent tout juste 10% de la population française ! Ce qui est très agaçant, c'est cette propension qu'ils ont à vouloir gouverner à la place du gouvernement, et à prendre en otage TOUS l...

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