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Ces cinq aéronefs qui volent grâce à l’électricité

Le rêve de faire voler un avion à l’énergie électrique ne date pas d’hier. Mais, depuis une décennie, les réussites de projets comme Solar Impulse se multiplient. Voici notre classement des cinq appareils les plus convaincants.
L'électricité futur de l'aérien : preuve en 5 exemples.

Du premier vol d'un avion électrique dans le ciel français (« Electra », sous l'égide de l'Association pour la Promotion des Aéronefs Électriques), le 23 décembre 2007, aux exploits répétés de Solar Impulse, l'aviation électrique a connu un essor important ces dernières années. À tel point que Boeing et Airbus se sont lancés dans la conception de prototypes innovants. La Tribune de l'Énergie vous présente cinq appareils qui ont déjà volé et constituent, à leur manière, le présent de l'avion électrique.

5. Swift-Light E, l'exception française

Le dernier-né des aéronefs électriques est Français et a effectué ses premiers vols d'essai au printemps, avant une probable homologation par la Direction Général de l'Aviation Civile (DGAC) dans les prochains mois. Car, si certains pays d'Europe (Italie, Belgique) ont déjà homologué des appareils similaires, la France ne dispose pas encore de tels projets. Ce serait chose faite avec le Swift-Light E, planeur conçu par Michel Paté, ancien salarié d'Alstom et authentique passionné. Cet appareil ultra léger dispose d'un moteur électrique qui lui permet de se propulser de manière autonome jusqu'à 300 mètres, altitude à partir de laquelle il peut se laisser porter par les courants thermiques.

4. Le HY4, gonflé à l'hydrogène

Avec son double fuselage inédit, le HY4 ne ressemble à aucun autre avion. Et pour cause : il est le fruit d'un programme de recherche ambitieux, mené par Airbus, Siemens et des chercheurs allemands, visant à produire, à terme, le premier avion de transport régional (19 places) à zéro émission de CO². Avant d'en arriver là, il y a donc ce quadriplace doté d'un moteur électrique de 80 kW, mais surtout d'une pile à combustible qui puise dans un réservoir à hydrogène pour produire son électricité et ne rejette donc que de l'eau dans l'atmosphère. Lors de son vol inaugural, le 29 septembre 2016, le HY4 a d'ailleurs affiché des résultats encourageants : 750 km d'autonomie et une vitesse de pointe autour de 200 km/h.

3. Taurus Electro G2, le plus pratique

Ce motoplaneur (planeur muni d'un petit moteur qui garantit un décollage autonome), commercialisé par les slovènes de Pipistrel depuis 2011, a servi de modèle au HY4. D'une envergure de 14,97 mètres, le Taurus Electro est propulsé par un moteur de 40 kW qui lui permet de décoller tranquillement sur une piste de 250 mètres et de grimper jusqu'à 2 000 mètres d'altitude. Mais la vraie originalité de ce modèle reste sa remorque, au sol, équipée de panneaux solaires afin d'engranger l'énergie nécessaire pour recharger les batteries une fois le vol terminé. Un chargeur « portable » pour un engin de loisir qui a déjà séduit plus d'une vingtaine de clients à travers le monde.

2. Extra 330 LE, le plus rapide

Si les précédents appareils confirment que l'on peut voler grâce à l'énergie électrique, Extra 330 LE démontre que l'on peut aussi battre des records de vitesse. L'avion de voltige équipé d'un moteur électrique Siemens a en effet établi deux nouvelles marques, en avril 2017, dans la catégorie des moins de 1 000 Kg (337,5 km/h sur plus de trois kilomètres) puis des plus de 1 000 kg (342,8 km/h). Les concepteurs ne se sont d'ailleurs pas arrêtés là, puisque l'appareil a également tracté un planeur jusqu'à une altitude de 600 mètres.

1. Solar Impulse 2, la « star »

Son exploit sans précédent (réaliser un tour du monde en 17 étapes, sans une goutte de carburant) a grandement contribué à l'élan médiatique qui porte Solar Impulse 2. Pourtant, l'aventure de cet avion solaire plus grand qu'un Boeing 747 et équipé de 17 348 cellules photovoltaïques, reste un véritable tour de force. Car, même si le chemin qui mène vers une aviation 100% électrique reste long, les 43 000 km parcourus dans un cockpit de moins de 4 m3 par Bertrand Piccard et André Borschberg ouvrent la voie à un ciel plus propre.

Romain Carlioz

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Commentaire 1
à écrit le 07/06/2017 à 9:49
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Même si l’énergie de propulsion est solaire, je présume que ce sont de manière complémentaire les fabricants d’éoliennes qui devraient avoir l'expertise nécessaire en aérodynamique. Voir aussi le record de vitesse sur l'eau de Vestas, simple sponsor...

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