LTDE

Comment le drone s'est imposé dans le paysage industriel

Pour entretenir et surveiller les infrastructures industrielles, le drone semble être devenu l'outil favori des géants de l'énergie. Moins onéreux qu'un hélicoptère et facilement manipulables, ces appareils volants s'imposent au fil des mois comme incontournables. Si 2 000 sociétés se sont montées en France depuis 2012, une dizaine seulement travaille pour ces mastodontes. Zoom sur ces drôles d'oiseaux qui font désormais partie intégrante du paysage industriel.
« Pour survoler un barrage ou un pipeline, le drone est idéal »

Économiser du temps et de l'argent

Huit tentacules, un œil et quatre hélices, à première vue, le drone ressemble à un poulpe. Pas franchement attrayant. Pourtant, il possède des avantages qui n'ont pas manqué de séduire ErDF, GrDF, RTE ou la SNCF. Stéphane Morelli, directeur général d'AzurDrones.

« Pour survoler un barrage ou un pipeline, le drone est idéal »

Ancien militaire, le chef d'entreprise s'est rapidement engouffré dans la brèche pour monter sa start-up. Car depuis trois ans, la réglementation a beaucoup changé. Autrefois réservés à la sécurité civile, les drones peuvent aujourd'hui être utilisés pour des opérations professionnelles.

« Avant, les grands groupes industriels envoyaient du personnel vérifier les infrastructures. Aujourd'hui, en moins de deux heures, nos clients connaissent précisément le problème et savent quelles solutions apporter », poursuit-il.

AzurDrones ne fournit pas uniquement les images captées par ses engins. Sa société traite les données et établit des rapports.

« Sur une centrale photovoltaïque, le drone ramène de précieuses informations. Grâce à sa caméra thermique, il nous indique quel panneau est défectueux. Gain de temps, gain d'argent, le compte est bon ! »

Un marché de 300 millions d'euros en pleine mutation

Une question se pose tout de même. Si le drone effectue des tâches autrefois réalisées par des salariés, que vont devenir ces ouvriers ? Pour Stéphane Morelli, le drone est « complémentaire au travail humain, il ne le remplace pas ». Il voit dans cette innovation une mutation des métiers. « Les actuels gérants d'exploitations deviendront  des pilotes de drones. »

Selon l'institut Xerfi, le marché des drones devrait atteindre 300 millions d'euros d'ici la fin de l'année. Il pesait trois fois moins en 2013. Une progression fulgurante qui a été écorchée par plusieurs scandales au printemps dernier. Certains objets pilotés par des amateurs avaient survolé des centrales nucléaires.

« Bien sûr, ces polémiques ont fait du tort à notre société, mais la réglementation reste la première limite. Nos clients et les pouvoirs publics sont exigeants. Avant d'envoyer nos engins sur leurs sites, nous les rassurons quant au bien-fondé de ces nouvelles pratiques. »

L'horizon semble dégagé pour AzurDrones. La société a multiplié les contrats cadres. Pour Stéphane Morelli, l'année 2016 devrait voir la pieuvre se transformer en poule aux œufs d'or.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 06/10/2015 à 21:15
Signaler
Ce n'est depuis hier que le contrôle des ouvrages est fait par DRONE La première pour R T E , le poste 225 kv de NANTERRE( 1 an passé) Contrôle des colonnes isolantes SUITE à défaut ( rupture en manœuvre d'ouverture de sectionneur OU défaut barres)...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.